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Corse-Matin
du 07/12/2018 : Jenifer : "J'ai retrouvé la passion de chanter"
Par Stéphane Rossi--07 décembre 2018 à 13:50
Assise confortablement dans un petit fauteuil voltaire en velours,
Jenifer a le visage radieux. Juste avant de recevoir quelques fans à
Salon-de-Provence dans le cadre d'un partenariat passé avec nos
confrères de
radio Maritima, la jeune femme révélée par la Star Ac' semble apaisée malgré les épreuves traversées ces derniers mois.
Après ces drames, la chanteuse a sombré. Avant de relever la tête, grâce
à ses fans. "J'ai retrouvé la passion", annonce-t-elle d'ailleurs
fièrement.
On vous sent épanouie, heureuse aujourd'hui. Qu'est ce qui a changé ?
Jenifer : J'ai, tout simplement, retrouvé la passion. Après les épreuves
que j'ai vécues, j'ai reçu de nombreux témoignages de soutien. C'est ce
qui m'a donné envie de reprendre contact avec le public, avec toutes
ces personnes qui me donnent beaucoup d'énergie et d'amour, tant de bonheur.
Tout ceci m'a motivé et redonné de la force. Je n'avais plus qu'une
envie : me retrouver face à mon public après cette année chaotique,
difficile.
Vous avez donc retrouvé la force et l'envie de retourner en studio.
Jenifer : Oui. Et l'envie de repartir sur une tournée - elle
sera notamment le 21 mars prochain en concert au Silo de Marseille, NDLR
- avec un spectacle inédit. J'ai commencé à travailler en studio et il
m'est venu l'idée de m'entourer de musiciennes par forcément connues,
pas forcément habituées à jouer dans des concerts. J'en ai auditionné
plusieurs, on est même
allé les chercher chez elles. On a joué ensemble et ça a matché. Au
final, elles seront quatre - guitare, basse, clavier, violoncelle - et
mes concerts seront 100 % féminins même si beaucoup d'hommes nous
portent.
On sent que la scène est quelque chose qui vous plaît.
Jenifer : J'aime bien cette liberté que l'on a sur scène. Cette liberté
de rajouter de temps à autre quelque chose d'inattendu, grâce à
l'interaction que l'on a avec le public. Pour moi, la scène c'est une
remise en
question permanente. J'aime le renouvellement. Par exemple, je serais
incapable de tourner un an et demi avec le même spectacle, c'est
impossible !
Vous êtes engagée dans de nombreux projets. Ce n'est pas trop difficile de tout mener de front ?
Jenifer : L'album "Nouvelle Page" est sorti le 26 octobre dernier et le
rythme de la promo est particulièrement intense. Mais ça tombe après que
l'on a, avec mes amis Julien Clerc, Soprano et Mika, achevé les
auditions à l'aveugle de The Voice. J'ai également un tournage de
téléfilm en cours, "Le temps est assassin" tiré du best-seller de Michel
Bussi avec des périodes fixes bloquées depuis septembre et jusqu'en
janvier. Pour le
moment, tout ceci s'organise plutôt bien.
Il y a aussi The Voice Kids.
Jenifer : J'adore ! Ça me fait du bien de me retrouver avec mes copains,
Soprano, Patrick (Fiori) et Amel (Bent) entourée d'enfants. C'est
vraiment un concours de chant extraordinaire. Je suis là pour donner
deux-trois conseils pour qu'ils s'épanouissent. The Voice Kids, c'est
une aventure extraordinaire touchante et une formidable aventure
humaine. Les enfants n'ont aucune arrière-pensée, pas d'envie de
carrière. Il n'y a aucun calcul, c'est sain, vraiment trop bon et j'aime
ça.
"The Voice Kids", ce soir, 21h, sur TF1. Huit candidats sont
sélectionnés pour cette finale hors du commun. Suivi de "The Voice Kids
la suite", sur les coulisses de cette émission
Aficia
du 05/12/2018 : Jenifer en interview : « Cet album reflète la femme que je suis aujourd’hui. J’ose beaucoup plus ! »
Valentin Malfroy 5 décembre 2018 | 16 h 04 min
À l’occasion de son retour dans les bacs avec Nouvelle page, Jenifer a
souhaité en parler plus longuement avec aficia. Découvrez son interview.
Nouvelles inspirations, une remise en question, une notoriété toujours
au beau fixe… c’est avec énergie, nostalgie et un zeste d’enthousiasme
que Jenifer a fait son retour sur les ondes avec le single « Notre
idylle« , annonçant la sortie de l’album Nouvelle Page. Un album riche
de 19 pistes où l’artiste déballe à cœur ouvert ses peines mais aussi,
et surtout, son nouvel univers pop et ensoleillé. ‘Nouveau’, pas
tellement. Disons que Jenifer revient à ses débuts…
Entre les plateaux radios et l’enregistrement de la prochaine saison de
‘The Voice’, Jenifer nous a accordé quelques minutes lors de son passage
au ‘RFM Music Live’ de la Grande Motte. Quelques minutes pour prouver à
quel point elle elle est fière du travail mené jusqu’à aujourd’hui et
celui de son nouvel album. Elle nous présente le fruit de son travail et
nous glisse au passage quelques indiscrétions…
Jenifer… l’interview
Tu mènes une vie à cent à l’heure en ce moment. Comment te sens-tu ?
C’est ça ! Je me sens pleine d’énergie, même à débordement parce que je
me sers énormément de ce qu’il se passe autour de moi ! Des aventures
différentes, grandement nourrissantes et en même temps, je m’organise au
mieux. Donc du coup, ça va, je vais bien. Les bonnes énergies du public
me font du bien. Mon train-train reprend doucement.
16 ans de carrière et toujours au sommet de l’affiche. Quel sont les secrets ?
[Elle pousse un ‘pfiouu’] Je n’ai pas vraiment de secret. Je pense que
c’est l’équilibre. Je pense que c’est l’humeur dans laquelle on se
trouve qui va faire en sorte de vous rendre épanoui. Et il se trouve que
j’ai la chance de croiser des gens plutôt sympas qui me donnent
énormément de sourire. Je ne sais pas comment exprimer ça mais en
psychologie, c’est un peu ça. Et je suis plutôt de ce type là. Après,
physiquement, si on décortique vraiment bien la chose, je bois
énormément d’eau, j’essaye de me nourrir le mieux possible.
Pas forcément facile quand on est en plein rush comme toi…
(Sourire) Je dis ça, mais je mange vraiment mal lorsque je suis en promo
effectivement. J’essaye de ne pas me ruer sur de la malbouffe
constamment. J’essaye d’équilibrer de temps en temps… Je suis contre la
frustration ! Il faut s’accorder des plaisirs !
Parlons musique… Nouvelle page c’est le nom de ton nouvel album. Est-ce
que ce n’est pas non plus un retour aux premiers succès de Jenifer ?
J’ai la sensation que dans les sonorités, on a l’impression de me
retrouver comme avant. Et c’est vrai qu’il est radicalement pop.Il est
plus fidèle à ce que j’ai proposé aux débuts, avec mes 35 ans, certes !
Je raconte des histoires quand même, il y a des mots. Non pas que j’en
avais pas sur les précédents mais sur celui-ci, j’accepte à davantage me
livrer. Lorsque j’ai sorti mon premier album, j’étais très très jeune,
je chantais des chansons qu’on me proposait, comme ça. Je m’y retrouvais
à travers ce que je lisais. Là, vraiment, je me suis investie dans les
paroles, dans les choix des compositions, j‘ai beaucoup chanté, beaucoup
parlé avec les compositeurs. Et je pense que ça reflète exactement la
femme que je suis aujourd’hui.
Ces compositeurs dont tu parles, ce sont quasiment tous des amis aujourd’hui ?
Oui, quasi tous ! Corson, c’est un petit nouveau que j’ai rencontré
parce qu’il m’avait envoyé des chansons. On a eu un grand feeling, on a
partagé vraiment un bon moment ensemble et c’est devenu un ami. Yseult
aussi, qui a participé à des textes que j’aime beaucoup. Yohann Malory
et Tristran Salvati avec qui j’avais déjà collaboré, qui sont de vrais
amis ! Tibz, pareil, que j’ai rencontré qui m’avait envoyé une chanson,
Christophe Maë, un copain de toujours et enfin Slimane, que j’ai connu
comme ça et qui est devenu un ami.
Pop, lumineux, pétillant… Ai-je oublié un adjectif pour décrire ce nouveau disque ?
Brillant ! Non, je plaisante ! (Rires) Merci pour tout ces adjectifs !
Je pense qu’ils reflètent bien cet album. Il y a beaucoup de positivité.
Il y a aussi ces ballades, avec un peu de nostalgie aussi parce qu’on
est tous bercés par des éléments de la vie qui font que…, et en même
temps j’inspire à énormément de positivité, donc oui, ils sont bien ces
adjectifs !
Est-ce qu’on peut dire qu’il s’agit peut-être de l’album le plus sincère que tu as sorti ?
Ils sont tous sincères mes albums ! Ils sont tous fait avec beaucoup
d’intégrité et d’honnêteté. Je ne sais pas fonctionner différemment de
toute façon. C’est pour cela qu’il y a des sonorités aussi diverses que
variées, des propositions différentes à chaque fois aussi, tant au
niveau de mes concerts que mes albums forcément, cela va de soit, mais
en même temps, j’avais besoin de retrouver les gens. Je me suis demandée
ce qu’ils attendaient de moi. Je me suis retrouvée en répondant à cette
question, tout simplement.
Beaucoup d’influences, beaucoup de collaborations, beaucoup de titres
aussi. Est-ce que ce n’est pas l’album de tous les défis pour toi ?
J’ai osé affirmer celle que j’étais, en fait, en arrêtant de me cacher
derrière une carapace qui se forme, un peu comme un automatisme… C’était
peut-être ma manière à moi de me protéger de certaines choses et que je
me rendais flou, alors que j’étais toujours très directe. Je me suis
rendue compte en en parlant avec les gens que cela me positionné dans
quelque chose qui n’était pas agréable pour moi, une sorte de
stratification, en moins prétentieux. Ça me figeait dans quelque chose
que je n’étais pas en fait, de relativement sombre aussi. Aujourd’hui,
je me sens plus libre et plus vivante que jamais !
Une sorte de mise en danger peut-être ?
Je ne ressens pas ça du tout. Après, la mise en danger y est dans les
textes, dans le fait de livrer ses peines, de raconter des choses qui
viennent vraiment de l’intérieur. La mise en danger peut provenir de là.
Tout s’est fait en studio en fait. C’était parfois douloureux. Mais il
fallait que je le fasse. Je voulais que cet album transpire de vérité.
Indiscutablement, il y a un effet thérapeutique. Je me dis que moins
égoïstement, ça peut avoir un effet sur les autres. C’est un peu le mot
qui me revient souvent, mais ce disque est un peu ma thérapie au final…
Tu as sorti un album composé de 19 titres et tu en as enregistrées 80.
C’est beaucoup ! Est-ce que tu as eu l’impression d’avoir besoin d’en
dire plus que d’habitude ?
Oui, j’avais besoin de me retrouver moi aussi. J’avais besoin de me
projeter sur scène. J’avais besoin de renouer avec certains liens, avec
ma passion, avec beaucoup de choses, pour être la plus sincère possible.
Pour savoir exactement ce que j’avais envie de partager, il fallait que
je chante, que je travaille, il fallait que j’essaye plein de choses…
Quels sont les trois titres que tu écoutes le plus au sein de cet album ?
Ah, mais tous ! (Rires) Je ne peux pas choisir ! « Encore et encore »,
c’est une chanson qui me tient à cœur, évidemment, une forme d’exutoire.
Je me dis que de près ou de loin, on a tous été touché par un manque,
la douleur, par la perte de quelqu’un, quelque chose comme ça, de grave.
J’avais envie de partager ça. Après, si je devais choisir, il y a aussi
« Respire » parce qu’on a tous besoin de lâcher prise. Il y a aussi «
Les choses simples » que je partage avec Slimane que j’aime beaucoup. Il
y a le « Comme c’est bon » parce que je déclare ma flamme à mon
public…. C’est difficile de choisir ! Il y a aussi « Nostalgique d’hier »
parce qu’elle me renvoie dans les sentiments profonds. Il y a
différents costumes sous chaque chanson en fait…
Tu cites Slimane, est-ce qu’il était essentiel à cet album ?
C’est un garçon que j’ai rencontré qui m’a vraiment touché par sa
sensibilité et sa sincérité. Je me suis bien entendue avec lui. Quand il
m’a envoyé sa chanson, je ne savais pas que c’était de lui. Ce n’est
pas parce qu’il y a l’étiquette Slimane que j’allais la sélectionner. Je
ne fonctionne pas au name dropping comme on dit, je ne l’ai jamais
fait. Et il se trouve que cette chanson était bien et très bien écrite.
Je l’ai essayé en studio et ça a marché ! Cela a été aussi naturelle que
notre rencontre en fait. Ça n’a pas été provoqué pour. On cherchait des
chansons un peu comme ça oui, mais j’aime d’abord rencontrer les gens,
et puis si ça marche, tant mieux !
Malgré que tu sois sous les feux des projecteurs, avais-tu peur de désintéresser avec ce retour ?
Il y a toujours un peu d’appréhension. À force d’être en studio et
d’enregistrer et de pouvoir le partager enfin, on a toujours un peu
d’appréhension, car on accepte de mettre en quelque sorte sa pudeur de
côté. Il y a une certaine mise à nu dans cet album. Il y a toujours un
pincement au cœur. On se demande comment le public va le recevoir, ce
qu’il va en penser. Voilà. On fait un album pour le partager au plus
grande nombre. Au départ, je l’ai fait pour moi car il me faisait du
bien ! Après voilà, si on peut le partager, c’est encore mieux ! C’est
pour cela que je repars sur scène dès le mois de mars !
Des premières indiscrétions sur les nouveaux enregistrements de « The Voice » qui viennent de débuter ?
On est en plein tournage de la saison 8 de « The Voice » et ce n’est pas
fini. La seule chose que je peux vous dire c’est que vous n’êtes pas à
l’abri de vos surprises ! De toute façon, d’années en années, les
castings sont grandement réussis. Il y a autant de bienveillance
qu’auparavant. Je retrouve une belle notion d’équipe que j’aime
retrouver sur ce plateau, un bel accompagnement pour tous les talents
qui viennent se présenter… Je suis vraiment contente de repartir pour un
tour ! On a également enregistré les Auditions à l’aveugle des Kids
aussi ! Et ça aussi c’est extraordinaire !
Midi
Libre du 16/11/2018 : Montpellier : les confidences de Jenifer à Midi Libre avant sa tournée 2019
La chanteuse présente son nouvel opus "Nouvelle page",
déjà classé 2e au Top Albums (derrière Johnny !). La coach préférée des
Français se lance dans une tournée à deux visages à partir du mois de
mars 2019. Rendez-vous à Montpellier le 10 mai !
Elle a pu avoir le coeur au bord des lèvres Jenifer ces derniers temps.
Par dégoût, par envie d’arrêter… Aujourd’hui ce petit coeur charmant est
guéri et on le situerait plutôt au bord d’une joie retrouvée, à
quelques encablures d’une nouvelle tournée qui s’annonce comme un "re"
quelque chose, renaissance, renouveau, retour…
Personne n’y échappe, pas même Jenifer car après la pluie le beau temps
enfin, comme revenu par ses racines méditerranéennes qui ne sont pas
sans rappeler sa splendide chevelure d’ébène. La noirceur, c’est tout un
art et quand un artiste la cultive, elle sait se montrer
reconnaissante, lui offrant une certaine profondeur. L'école de la vie
en somme, après celle de d'une lointaine Star Ac... Une générosité que
Jenifer est parvenue à muter en joie, comme le plomb se transforme en
or.
Jenifer rince... Et hop, tournée générale ! Ou plutôt deux tournées qui
s’entrecroisent et se complètent, deux concerts différents, l'une proche
et intime dans des petites salles, l'autre flamboyant et électrique
avec du volûme et plein de musiciennes autour, limite entre copines, ça
dépendra où ! Chance ou pas ? A Montpellier le 10 mai ce sera la
deuxième option.
Mais on peut aller à Ajaccio où sera donné le coup d’envoi de la
première, en terre natale, "histoire de bien charger les batteries
d'entrée" ! Jour aussi de la journée internationale des femmes. Ou
comment mettre toutes les chances de son côté après avoir peut-être trop
cru en sa bonne étoile. La voilà qui renaît.
La
Depeche du 02/11/2018 : Jenifer "J'ai
retrouvé la passion"
Jenifer présente son dernier album en showcase à l'espace Fenouillet ce vendredi
Avant d'amorcer une tournée qui l'amènera au Zénith de Toulouse en mai,
Jenifer présente aujourd'hui vendredi 2 novembre en showcase à l'espace
Fenouillet son nouvel album «Nouvelle page».
Après une terrible année 2017 (une tournée interrompue après un accident
de la route dans lequel son van était impliqué et qui a fait deux
morts, puis la perte d'un oncle très proche), Jenifer revient plus forte
que jamais, prête à écrire une «Nouvelle page» : titre idoine d'un
nouvel album lumineux, sorti le 26 octobre avant son grand retour au
Zénith de Toulouse le 9 mai 2019. Rencontre.
Quel sentiment prédomine lorsqu'un album vient de sortir : appréhension, excitation, impatience ?
Un mix de tout ça ! L'appréhension, bien sûr, car on a fait un bel
album, qui me ressemble, alors forcément on a envie qu'il plaise… Mais
on est aussi très excité à l'idée d'aller le présenter au public, de
vite reprendre la route et de remonter sur scène ! Tous ces sentiments
créent une énergie très positive !
2017 a été douloureux : comment avez-vous trouvé la force de vous relever pour ouvrir cette «Nouvelle page» ?
J'avais perdu l'essentiel : la passion. Je ne savais plus ce que je
voulais faire, où j'en étais… Et puis, il y a eu toutes ces marques
d'affection, ces gens dans la rue qui me disaient : «Allez, Jenifer,
qu'est-ce que vous faites ? Quand revenez-vous ?» Vous ne pouvez pas
savoir le bien que ça fait… Cette gentillesse, cette empathie. Alors,
j'ai rassemblé une nouvelle équipe de compositeurs et de musiciens, on a
passé beaucoup de temps en studio, et travailler à nouveau a eu un réel
effet thérapeutique. Peu à peu, j'ai retrouvé la passion.
Avez-vous songé à arrêter ?
Oui, à un moment donné… Je n'avais plus trop de force. Aujourd'hui, je
me sens plus forte : chaque étape de la vie t'endurcit et je pense
toujours aux autres avant de penser à mes malheurs. C'est le sens de mon
engagement auprès des associations : quand tu aides un enfant qui n'a
rien, tu remets les choses en perspective…
Vouliez-vous que vos nouvelles chansons reflètent cet appétit retrouvé de vivre ?
Ma musique, c'est du divertissement et je veux qu'on fasse la fête !
J'ai laissé libre cours aux compositeurs, à leur imagination et j'étais
curieuse d'entendre comment ils me voyaient, comment ils me captaient.
Tristan Salvati et Yohann Malory m'ont écrit des mots que je peux porter
comme une seconde peau.
La mélancolie n'est toutefois jamais très loin, notamment sur des
chansons comme «Reste» ou «Encore et encore», dédiée à votre oncle
disparu…
Je n'allais pas faire l'impasse sur qui je suis. J'aime les ballades,
ces respirations, ces abandons… Et je me disais qu'évoquer ces douleurs
pouvait peut-être aider les gens à surmonter les leurs… J'aime le lâcher
prise, l'hymne à la joie que sont ces chansons jouées avec des
instruments qui ont une âme, qui apportent de la vie ! Les machines
c'est bien, mais je voulais que ça joue pop, avec des guitares, une
basse, une batterie !
Dans le clip de «Notre idylle», vous êtes très nature, jeans et t-shirt blanc : comme la Jenifer des débuts ?
Ce n'est pas réfléchi du tout ! J'ai fait plusieurs essayages et, le
jour où je suis arrivée en jeans, t-shirt et baskets, le réalisateur du
clip m'a dit : «Et si on essayait comme ça ?» Ben, si tu veux ! Et c'est
moi !
Il y a de nouvelles rencontres dans ce disque : Christophe Maé, Slimane…
Je connais bien Christophe, qui m'a écrit deux belles chansons.
Slimane m'a proposé cette chanson, «Les choses simples» et j'ai adoré,
je m'y retrouvais tout à fait. Il chantait avec moi pour me montrer la
mélodie et je trouvais que nos voix allaient très bien ensemble. C'est
devenu un duo…
Dans «Derrière le soleil», on entend un petit garçon qui déclare son amour à sa maman…
Oui, c'est mon fils, mon dernier – l'aîné avait déjà participé à la
chanson «Mal lunée» en 2007… C'était une belle surprise, je n'étais pas
du tout au courant. J'ai pleuré, en studio…
Qu'avez-vous préparé pour le show-case de Fenouillet ?
Nous allons présenter quelques chansons de ce nouvel album, mais aussi
quelques-unes de mon répertoire… L'idée, c'est de faire la fête !
Jenifer en showcase vendredi 2 novembre à 18 heures à la Galerie Espace
Fenouillet (et non au Centre commercial Saint-Orens comme annoncé).
Gratuit. En concert le 9 mai 2019 à 20 heures au Zénith Toulouse
Métropole. Tarifs à partir de 39 €. Réservation dans tous les points de
vente habituels.
Au Zénith
La tournée 2019 de Jenifer sera double, alternant des concerts «proches
et intimes» avec une grande proximité avec le public et d'autres
«flamboyants et électriques», très pop, très guitares électriques, avec
des musiciennes, «comme une grande fête entre copines» car, en effet,
Jenifer a voulu n'avoir que des filles avec elle sur scène ! A Toulouse,
le concert du 29 mai est prévu «flamboyant et électrique».
Propos recueillis par Yves Gabay
Le
Parisien du 01/11/2018 : Jenifer, "Ce
disque a été une thérapie"
Musique|Propos recueillis par Marie Poussel
La chanteuse vient de sortir son huitième album, «Nouvelle page» après une année chaotique.
« J’ai tellement parlé que je me suis fait mal à la tête. » Jenifer
éclate de rire après une heure de conversation à bâtons rompus. À 35
ans, l’artiste revient avec un huitième album, le bien nommé « Nouvelle
page ». Un projet très pop qui rappelle les mélodies légères de ses plus
grands tubes comme « Au Soleil ». Une renaissance après une année 2017
dramatique : la jurée de « The Voice » a été impliquée dans un accident
de la route qui a coûté la vie à deux personnes alors qu’elle rentrait
d’un concert avec son équipe. Quelques mois plus tard, son oncle dont
elle était très proche a été assassiné en Corse. Des épreuves qui ont
nourri son nouveau disque.
Comment allez-vous après ces derniers mois compliqués ?
JENIFER. La meilleure façon de se remettre les idées en place, c’est de
tourner une nouvelle page, c’est ma philosophie. Et là, j’en suis très
fière. Ce sont des chansons qui m’ont fait du bien, qui ont eu un effet
thérapeutique. J’ai beaucoup relativisé après cette année 2017
chaotique. Le fait de tout partager dans un album m’a aidé à panser mes
plaies. Depuis « Star Academy » (NDLR : qui l’a révélée en 2002), tout
s’était enchaîné. Là, j’ai voulu prendre le temps pour retrouver l’envie
et parler, à 35 ans, des étapes qui m’ont fait grandir.
Vous avez tout changé après l’accident : de maison de disques, de manager, de producteur.
Complètement. J’avais besoin de nouveaux points de vue, artistiquement
parlant, après dix-sept ans dans la même maison de disques. Ce malheur a
été salvateur quelque part. La période a eu un côté bénéfique pour moi
et mon manager (NDLR : présent avec elle au moment de l’accident). Il
est parti réaliser son rêve, élever des chiens à la campagne. Mais nous
ne sommes pas les principales victimes de ce drame, je n’arrêterai
jamais de le dire.
Qu’est ce qui vous a aidée dans cette épreuve ?
Mes amis, ma famille et heureusement que mes enfants étaient là. Le
lendemain du drame, il fallait que je garde la tête haute pour eux. Nous
étions chamboulés, choqués, dans un état psychologique terrible, même
si, je le répète, ce n’est rien comparé aux familles des victimes. J’y
pense tous les jours. On m’en parle beaucoup actuellement mais je n’ai
pas envie que ça soit perçu comme un argument promotionnel. Il faut
aussi être honnête ça a eu un effet thérapeutique d’en parler. Pour
avancer, il faut évacuer.
Vous vous confiez beaucoup plus aujourd’hui…
Oui mais je m’étais trop cachée. J’étais devenue méfiante, parano,
renfermée sur moi-même. Je commençais à m’écouter parler. Je me suis
perdue dans un tourbillon médiatique permanent.
Vous évoquez des paparazzis dans la chanson «Hey Jen» avec ironie…
C’est de l’autodérision, mais ils m’ont abîmée. Je ne sais pas pourquoi
ils me traquent autant. Je ne fais rien pour, je ne m’habille pas de
façon extravagante, je ne m’expose pas, mais le fait d’avoir grandi sous
les yeux de tous depuis la « Star Ac »attise la curiosité. Aujourd’hui
je ne m’empêche plus de vivre comme avant. Les paparazzis campaient en
bas de chez moi. Je vivais les rideaux tirés, ne sortais plus, ne
pouvais pas boire un café en terrasse. Psychologiquement et
physiquement, c’est très compliqué à gérer. Même lorsque j’étais
enceinte, les photographes m’ont sauté dessus et m’ont fait tomber…
C’était il y a quatorze ans et je m’en rappelle comme si c’était hier.
Poser avec mes enfants en couverture d’un magazine, je n’en serai pas
capable. Je tiens à mon jardin secret.
C’est la Corse votre jardin secret ?
Oui, c’est mon équilibre où j’ai vécu toutes mes premières fois. Ça me recharge à bloc.
Pourquoi ce morceau sur votre oncle (Jean-Luc Codaccioni est mort des
suites de ses blessures après une fusillade à Bastia en décembre 2017) ?
Ce titre est un exutoire et un hommage, même si cela ne guérit pas le
manque de plus en plus là. Ça fait partie des sujets les plus douloureux
de ma vie car c’était mon pilier, un des êtres les plus chers. C’est
d’une extrême violence indiscutablement. Cela fait beaucoup pour une
année bien pourrie.
L’affaire a été très médiatisée aussi…
Il a été écrit tout et n’importe quoi. J’espère maintenant que la
justice va bien faire son travail et nous apporter des réponses à nous
les proches. Il y a un fantasme autour de la Corse avec sa mafia, comme
en Italie. Un nom corse n’aura jamais la même résonance qu’un monsieur
Dupont.
Vous souffrez des clichés sur les Corses ?
Evidemment, tout le temps ! Quand je fais un plateau télé, il n’y en a
pas un qui peut s’empêcher de faire une magagne (NDLR : expression corse
qui veut dire « blague »), une pique sur les actes terroristes, sur les
bombes… C’est censé être drôle mais ça ne me fait pas du tout rire. Et
on dit : « Attention, elle, la Corse il faut pas l’emmerder. » Ça veut
dire quoi ? Que je vais sortir une arme ?
Votre dernier album a moins marché que les autres…
Je me remets en question, pas question de faire l’autruche. La tournée
avait bien commencé… mais je n’ai pas eu le temps. Après l’accident, je
n’avais pas la force de monter sur scène. Et puis, je ne connais pas un
artiste qui n’a jamais connu un échec.
Cette fois, vous avez collaboré avec Christophe Maé sur « Comme c’est bon »…
C’est un très bon copain et on s’est retrouvé dans les coulisses après
les concerts des Enfoirés. Je lui ai partagé mes envies musicales et il a
pris sa guitare, c’est aussi simple. On s’est retrouvé chez lui dans le
Sud à chanter à la bonne franquette juste pour la musique… C’était
génial.
Et vous êtes aussi de retour dans «The Voice»
Je suis ravie de repartir avec les adultes avec ces nouveaux coachs qui
sont des copains. Ça fait du bien qu’il y ait du rap avec Soprano que
j’adore. J’adore cet exercice et cette bienveillance. Et le fait de pas
avoir arrêté « The Voice Kids » après l’accident a été une bouée, une
énorme respiration car j’ai continué à chanter dans l’émission. Ça m’a
permis de me sentir mieux grâce à tous les enfants. Et aujourd’hui j’ai
la sensation de me retrouver.
« Nouvelle page », de Jenifer, TF1 Musique.
Merci
Kleo pour les scans <3
DNA du 01/11/2018 : Jenifer
"Chanter sa vérité"
Le
Progrès du 31/10/2018 : Jenifer, "un
truc dingue" à Beynost
Corse
Matin du 26/10/2018 : Interview. Nouvel album, tournée, série TV... Jenifer se confie à Corse-Matin
Par Jean-Philippe Scapula
La
chanteuse insulaire présente, ce vendredi, son nouvel album. Elle
repassera par Ajaccio le 8 mars, pour entamer une nouvelle tournée.
Après une période de tourments, l'artiste occupe de nouveau le devant de
la scène Le planning de Jenifer affiche complet. La chanteuse est actuellement en pleine promo de son nouvel album, Nouvelle Page, et enchaîne, entre deux plateaux, avec le tournage d'une série et l'enregistrement de la nouvelle saison de The Voice. Nommée aux prochains NRJ Music Awards qui auront lieu le 10 novembre, la star a pris le temps de répondre aux questions de Corse-Matin.
C'est
aujourd'hui que sort votre nouvel album, le huitième de votre carrière,
intitulé Nouvelle Page. Quelle signification se cache derrière ce titre
? Nouvelle Page, c'est mon état d'esprit
aujourd'hui. J'ai une manière plus philosophique de voir la vie. Je me
dis que le seul moyen de se remettre les idées en place, c'est savoir
tourner une page, même si le livre reste le même. Je me
suis toujours impliquée dans chacun de mes albums, mais pour celui-ci
plus que jamais. C'est la première fois que je passe autant de temps en
studio, à travailler et enregistrer énormément de titres. On est arrivé à
presque 80 chansons pour se laisser la liberté de garder celles qui me
ressemblent le plus. C'est surtout un album très personnel. Toutes les
chansons, y compris celles que je n'ai pas gardées, ont été créées par
des auteurs et des compositeurs très impliqués. On a beaucoup échangé
sur les mots, leur sens, les mélodies, les couleurs. Car il fallait que
ça transpire la vérité, la sincérité et l'implication de chacun, que je
puisse porter toutes ces chansons comme une seconde peau. C'est pour ça
que j'ai osé dire des choses que je n'aurais jamais osé dire avant. J'ai
abordé des thèmes plus intimes. Et finalement, la seule chose qui ne
soit pas une nouvelle page, c'est la couleur de l'album et pour le coup,
c'est un retour à la première page, la pop music, c'est mon ADN.
D'où vient ce besoin de tourner la page ? L'année
2017 a été difficile pour moi. J'en étais arrivée à ne plus avoir
envie de chanter, je n'avais plus la flamme. J'ai pris le temps de
réfléchir et de me reconstruire petit à petit pour retrouver la passion,
aidée surtout par l'empathie des gens dans la rue, de leurs
encouragements mais aussi de mon entourage et de ma famille. C'est pour
tout ça que j'ai appelé cet album Nouvelle Page. On
ne repart pas à zéro, on repart différemment. J'ai eu besoin d'un
renouveau, de nouvelles énergies. D'où mon changement d'équipe et de
maison de disques. J'avais besoin de me renouveler. J'ai connu tout très
vite : la Star Academy, le succès, etc. À la fin,
j'ai fait les choses peut-être beaucoup trop vite, presque
mécaniquement. Je mesure la chance que j'ai eue et j'en connais d'autant
plus la valeur depuis cette période. À chaque fois que j'ai pensé à arrêter, la passion et l'envie ont repris le dessus.
Vous
démarrez une tournée durant laquelle vous alternez des salles
confidentielles et les Zénith. Ce choix révèle-t-il un besoin de vous
rapprocher de votre public ? Effectivement, ce
sont plutôt deux tournées qui s'entremêlent. L'une assez intimiste,
l'autre plus électrique. Encore une fois, c'est une façon de poursuivre
ce renouveau. J'ai toujours revendiqué mon amour pour la scène, des
grandes salles et tout autant des plus petites. J'aime la proximité et
l'accessibilité qu'elles offrent avec les gens. Cet échange est
essentiel quand je monte sur scène. Du coup, il y aura des salles plus
petites dans lesquelles je dévoilerai des versions acoustiques de mes
chansons. J'alternerai avec des plus grands shows, dans des Zenith. Ce
sont deux façons passionnantes de découvrir mes nouvelles chansons et de
revisiter les anciennes. Ce sera une tournée aux allures de best-of et
une formidable occasion de faire la fête avec le public.
Vous
démarrez votre tournée le 8 mars prochain par une première : un concert
au Palatinu, à Ajaccio. Était-ce pour vous une étape obligatoire dans
cette reconstruction ? Ajaccio oui, c'est un
choix, c'est mon choix, une véritable envie. La Corse sonnait comme une
évidence pour le démarrage de la tournée, pour l'entame de cette
nouvelle page. Je viens y puiser une bonne dose d'ondes positives avant
d'attaquer cette longue tournée, entourée de ma famille, mes amis, et de
tous les gens de l'île.
D'ailleurs,
dans votre riche actualité, vous tournez actuellement une nouvelle série
qui se passe en Corse. Pouvez-vous nous en dire plus sur son scénario ? Et
oui, comme quoi je suis définitivement liée à la Corse. Les tournages
ici sont incroyables. Il n'existe aucun décor aussi beau. Je joue le
rôle d'une jeune femme bipolaire, habitée par ses démons. Cette histoire
est adaptée du roman Le temps est assassin, de Michel
Bussi. C'est une histoire incroyable, avec des rebondissements
tellement inattendus. J'adore ce rôle, j'adore les acteurs qui
m'entourent, comme Dany, Gregory Fitoussi, Caterina Murino, Fred Testot,
Mathilde Seigner et tant d'autres.
Vous
êtes également nommée aux NRJ Music Awards 2018, dans la catégorie
artiste féminine de l'année. Une victoire constituerait pour vous le
neuvième trophée dans cette cérémonie. Accordez-vous une grande
importance à ce genre de prix ? J'ai tellement
de chance, dix-sept ans après avoir démarré, de me retrouver encore une
fois nommée. J'aime cette cérémonie parce que, d'abord, c'est un
véritable show. Mais surtout, parce que c'est le public qui vote et
choisit les gagnants. On se prend tous au jeu, tous les artistes. Ça
reste une compétition entre amis mais je ne vous cache pas que ce prix
me ferait évidemment vraiment plaisir. Alors je compte sur vous tous
pour voter. C'est quand même en partie grâce aux votes des Corses que
j'ai remporté la Star Ac, alors si on pouvait remettre ça le 10 novembre
(rires).
Vous réintégrez cette année le jury de The Voice Adulte. Où trouvez-vous l'énergie de tout cumuler ? Je
mesure la chance que j'ai de retrouver ce fauteuil. Cette émission est
extraordinaire de bienveillance et les talents sont de plus en plus
dingues d'année en année. Déjà, le fait de faire The Voice Kids m'a
beaucoup aidée l'année passée. Être au contact des enfants vous fait
vite oublier vos petits problèmes. Ils sont tellement naturels, enjoués
et heureux d'être là que vous ne pouvez pas rester indifférente. Sur les
adultes, c'est un peu différent parce que pour le coup, cette mise en
lumière peut aider à démarrer une carrière. On parle un peu plus de
technique, on donne des conseils plus sérieux mais ça reste avant tout
un véritable divertissement. J'aime ce programme parce qu'on y parle
musique tout le temps, on découvre des voix incroyables et des
personnalités hors du commun. Et cette année, je retrouve mes copains,
Soprano, Mika et le grand Julien Clerc, que je vois chaque année dans
les Restos du coeur. Donc on sera en famille, mais ce n'est pas pour
autant qu'on va se faire des cadeaux (rires).
20
Minutes du 26/10/2018 : La chanteuse Jenifer revient avec son album «Nouvelle Page», qui sort ce vendredi
Propos recueillis par Claire Barrois
La chanteuse Jenifer sort son nouvel album après s'être éloignée de la scène un long moment.
Il s'intitule Nouvelle Page, et la chanteuse a expliqué pourquoi à 20 Minutes.
Elle raconte aussi ce qui lui a permis de retrouver goût à la chanson.
Une Nouvelle page aux allures de renaissance. Ce vendredi, la chanteuse
Jenifer sort son huitième album et revient sur le devant de la scène
après s’en être éloignée. Accident de van, décès d’un proche… L’année
2017 avait chamboulé la chanteuse à tel point qu’elle ne voulait plus
chanter. Après avoir pris du temps pour elle, Jenifer revient plus forte
et motivée. Côté musique, elle renoue avec le son de ses débuts, ce qui
ne devrait pas déplaire à son public.
Votre album s’appelle Nouvelle page, mais c’est bizarre parce qu’on retrouve votre son des débuts, non ?
C’est une nouvelle page parce que j’ai renouvelé mon équipe après une
année 2017 qui a été épouvantable. J’avais besoin d’autres points de vue
après dix-sept ans de vie commune avec mon ancien manager. Nous nous
sommes séparés d’un commun accord. En ce moment, il est en train
d’élever des chiens dans la cambrousse !
Sur le plan musical, j’avais envie de retrouver l’essentiel, de me
retrouver, de retrouver la sincérité. Jusqu’à présent, j’avais suivi mes
humeurs changeantes pour ma musique. En faisant ça, j’ai déstabilisé
mon public qui ne savait plus qui j’étais. Moi non plus je ne le savais
plus, d’ailleurs. J’ai grandi aux yeux de tous, je me suis nourrie des
rencontres, j’ai évolué. Et finalement je suis revenue à la première
période, avec plus de maturité au niveau des textes. C’est un retour aux
sources dans les sujets évoqués aussi.
En quoi consiste ce renouveau ?
Chaque album correspond à un âge et à une humeur. Dans celui-là,
j’évoque des thèmes que je n’aurais pas validés avant. Je me cerne
mieux. Je n’ai pas donné de limites aux auteurs : ils écrivaient selon
l’image qu’ils avaient de moi. Après on peaufinait pour que ça transpire
la vérité. J’ai retrouvé la passion que j’avais perdue, ça faisait un
moment que je subissais. J’avais une pression médiatique forte.
Vous avez dit, lors de la présentation de votre album, qu’être jurée dans The Voice Kids vous avait beaucoup aidé. Pourquoi ?
Les enfants -les miens et ceux de The Voice Kids- m’ont fait du bien.
Leur insouciance me donnait une bouffée d’oxygène. A ce moment-là, j’ai
arrêté The Voice pour les adultes parce qu’il y avait trop d’enjeux et
que je ne voulais pas les pénaliser. Pour les enfants, c’était plus
simple, et ils m’ont ramenée à la passion de mes débuts. Quant à mes
propres enfants, il fallait continuer pour eux…
Et ce changement d’équipe ?
Mon nouveau manager a été mon psy. Je me suis souvenue de la chance que
j’avais de vivre de ma passion. Il y a pire que mes malheurs. Les
enfants malades, les adolescents homosexuels du Refuge, ça me canalise.
Même si pendant cette période, j’ai eu besoin de tout couper et que je
me sens très coupable parce que j’ai eu l’impression de les abandonner.
Comment avez-vous retrouvé la voix de vos débuts ?
C’est une histoire de diaphragme. J’en ai parlé avec Zaz pendant les
Restos du Cœur. On partageait nos sentiments sur nos problèmes de voix.
Et en fait c’est psychologique, la voix est liée à l’émotionnel. Mon
diaphragme est redescendu et tout s’est libéré.
Je suis vachement attachée aux mots et à ce que je raconte. Je n’ai plus
peur de me mettre à nu avec l’âge. Il faut aussi mettre de côté sa
pudeur, être moins dans la retenue. Sur Paradis secret, j’ai chanté les
chansons, on était trois dans une chambre, ça allait très bien, mais en
studio, j’avais de l’appréhension. Je suis une traqueuse et ça peut
rétracter les cordes vocales.
Quel est votre lien avec votre public ?
Je suis issue d’un jeu où les gens ont voté pour moi, j’ai reçu des
récompenses grâce à leurs votes… Il y a un réel amour qui se dégage de
tout ça. Ça peut faire perdre pied, parfois je me demande : « Pourquoi
moi ? » Et quand je ne monte pas sur scène, les gens me manquent. Il y a
énormément d’empathie. Plus on m’en donne, plus j’en veux. Dans mes «
fans », mais je n’aime pas ce mot, j’ai des gens qui sont partis et
revenus.
Je peux permettre à des esprits de s’évader, et ça me plaît. Faire du
bien aux gens, ça me plaît. Marquer un moment de leur vie, c’est
incroyable.
Continuez-vous à tourner dans des séries en parallèle de la musique ?
En ce moment, je tourne dans Le temps est assassin, la nouvelle série de
TF1 en huit épisodes. C’est comme une récréation, mais j’apprends
beaucoup. Ça complète ma carrière musicale, mais ma priorité, c’est la
chanson.
Merci
Brésilia pour le scan <3
L'Express du 21/10/2018 : Jenifer
refuse d'"être mécanique"
Jenifer, plus sereine, aborde une Nouvelle page...
Jenifer répond à notre célèbre questionnaire sur le style. Elle évoque son dernier album et son rapport avec la célébrité.
Avec son huitième album, Nouvelle page, la chanteuse revient à ses
premières amours, de la variété à la fois pop et populaire. Au fil des
seize ans qui ont passé depuis qu'elle est sortie victorieuse de la
première Star Academy, elle a peaufiné son style.
C'est quoi le style Jenifer ?
Si tant est qu'il y en ait un, c'est la sincérité. Dans toutes mes
démarches. Et bien entendu dans chacun de mes albums, surtout celui-là
qui arrive après une année 2017 compliquée. [Au retour d'un concert, son
minivan percute une voiture. L'accident fait deux morts. Traumatisée,
elle annule tournée et promotion.] Ce disque a eu un effet
thérapeutique. Et s'il agit sur moi, il peut sans doute en aider
d'autres. Qu'on aille bien tous ensemble ! J'avais soif de légèreté,
même si certaines chansons sont mélancoliques. L'essentiel, c'était ne
pas être mécanique, mais ressentir.
Grande admiratrice de France Gall, vous êtes plutôt style Gainsbourg ou Berger ?
Je suis une amoureuse inconditionnelle de Serge Gainsbourg ! Mon père y
est pour beaucoup qui avait tous ses vinyles, des posters sur tous les
murs, des statuettes en résine sur les meubles... J'ai même tenté de
voler l'album Love and the beat, mais il s'en est aperçu. Michel Berger,
c'est venu plus tard. Et quand ma maison de disques m'a proposé de
reprendre du France Gall, j'ai découvert d'autres morceaux de lui. J'ai
adoré et me suis consacrée pleinement à ce projet que j'envisageais
comme un hommage. Si j'avais su, je me serais abstenue vu tout ce que je
me suis pris dans la tête.
Qu'est-ce qui vous rend hostile ?
La presse à scandale bien sûr, que je ne considère d'ailleurs pas comme
de la presse. Je lui rends hommage cela dit, avec la chanson Hey Jen.
Quand on me l'a présentée, je me suis emportée. J'ai finalement accepté
car leur répondre avec humour me faisait du bien. J'ignore totalement
pourquoi j'attise une telle curiosité, à vouloir savoir avec qui je
couche ou quel pain j'achète... Peut-être parce qu'on m'a vue grandir
depuis toute jeune ? Ce qui est dingue, c'est qu'il y a encore
aujourd'hui des paparazzis qui planquent en bas de chez moi ! C'est sans
fin.
Vous défendez 1001 causes caritatives. Quel style de marraine êtes-vous ?
Je n'y vois pas de style particulier, mais de la normalité. Dès lors que
je suis devenue connue, je trouvais naturel de mettre ma notoriété au
service d'associations comme Les Restos du coeur, Les Petits princes,
C'est que du bonheur... Jeune, j'ai vécu dans des quartiers très
modestes, s'il fallait partager son steak, on partageait. A la maison,
il n'y avait pas de tabous et on vivait dans une notion de partage. Et
d'amour, bien sûr. Un gosse qui se fait frapper parce qu'il est homo, ça
me touche. C'est pourquoi je suis une des marraines du Refuge et que je
défends sans cesse la cause LGBT.
Et quel style de maman, alors ? Plutôt louve, un peu poule... Cool, mais pas trop. J'essaie de faire de
mon mieux. Je parle beaucoup avec mes enfants [elle a deux fils de 14 et
4 ans]. On entend la voix du plus petit à la fin de Derrière les
soleils, qui a été rajoutée par mon équipe sans que je le sache. Une
belle surprise.
Un titre s'intitule Comme c'est bon. Quel style de tentation vous attire ?
Il y en a plein ! La nourriture, pour commencer. Je suis une
épicurienne. Je suis tentée par l'inconnu aussi, par le dépassement de
soi... La tentation, ça peut dévier sur beaucoup de choses. Le tout,
c'est de savoir si on va y aller ou pas. Et moi, en général, j'y vais.
Album
Nouvelle page, TF1 Musique
Tournée
A partir du 8 mars 2019
Ledauphine.com -
Haute-Savoie du 24/09/2018 : Cluses : Renconte avec
Jenifer à l'occasion du NRJ Music Tour
Jenifer était présente au NRJ Music Tour qui s’est tenu à
Cluses Samedi soir. Elle, qui pendant une longue période refusait les
entretiens, a accepté de répondre à quelques une de nos questions. Et
Pour ceux qui auraient manqué sa prestation, elle sera de retour à
Annecy le 6 avril.
Que représente pour vous le NRJ Music Tour ?
C’est beaucoup d’effervescence. C’est toujours intéressant d’y chanter
avec d’autres artistes. On rencontre un public qui n’est pas forcément
le sien. Je fais des chansons pour monter sur scène et pour les
partager, même si le faire sur un plateau multi artistes peut être un
peu frustrant. Je sais que j’aurai envie d’y rester.
Comment s’est construit votre nouvel album "Nouvelle page".
J’ai passé beaucoup de temps en studio. J’ai essayé 80 chansons car
j’avais besoin que cet album me ressemble. Il y a eu de belles
collaborations, notamment avec Christophe Maé et Slimane, présent ce
soir. On a fait une belle et plutôt bonne petite popote tous ensemble.
Ça a été un peu ma thérapie à moi. J’ai eu une dernière année un peu
compliqué, donc j’ai eu envie d’entamer une nouvelle page, d’où le titre
de l’album. Je ne repars pas à zéro, mais je repars différemment. J’ai
retrouvé la passion, cette flamme que j’avais peut-être à un peu perdue,
grâce à beaucoup de bienveillance, d’encouragements et d’empathie.
Comment s’est construit ce duo avec Slimane ?
Il m’a composé une chanson au studio. Je l’ai chanté, mais je l’avais
traduite d’une manière plutôt mélancolique, plus lente. Quand il est
venu en studio, il a l’a chanté d’une façon plutôt joyeuse. Puis nous
avons commencé à la chanter ensemble, ça s’est fait de façon très
naturelle, comme une évidence. Il y aura donc les deux versions dans mon
album, celle mélancolique et le duo qui est une sorte d’hymne à la
joie, avec un certain lâché prise.
Avez-vous hâte de débuter votre tournée en mars prochain ?
Partir à la rencontre du public est toujours génial, c’est la plus belle
des récompenses. Je ne pense qu’à la scène. C’est là que je peux
m’exprimer le mieux. Il y aura des anciennes et des nouvelles chansons.
J’avais envie d’une double tournée, c'est-à-dire une dans les grandes
salles, pour divertir avec de grands shows de lumières. Mais aussi une
plus intime car j’ai toujours revendiqué mon amour des salles plus
petites. Les chansons sur cet album se prêtent à ces deux configurations
différentes.
Quels sont vos projets ?
En plus de préparer ma tournée qui débute en mars prochain et de faire
la promotion de mon nouvel album, je suis également sur un tournage
d’une série qui s’appelle "Le temps est assassin".
Connaissez-vous la région ?
Oui, je suis déjà venue pour des concerts et j’ai joué au théâtre "Les
monologues du vagin" à Annecy. Je connaissais les alentours, mais pas
Cluses. J’aime les montagnes, c’est mon équilibre.
Comment arrivez-vous à concilier votre vie d’artiste et de famille ?
Je jongle entre un tournage, ma promo, ma vie de famille, la tournée,
mais tout est une question d’organisation. Mes enfants ont des papas et
des mamies formidables. Mon seul tracas est qu’ils manquent d’amour et
ils n’en manquent pas.
Par Nathalie SARFATI
La
Voix du Nord du 15/09/2018 -
Maubeuge : Avec Jenifer et Kendji, le NRJ
music tour fait un carton plein
Le
Parisien du 28/08/2018 -
Jenifer en larmes pour présenter son nouvel album
La chanteuse a été submergée par l’émotion en dévoilant à la presse son 8e disque, «Nouvelle Page», attendu le 26 octobre.
«Je ne voulais pas pleurer, mais…» Mais Jenifer a tout de même été
submergée par l’émotion, ce mardi matin, à l’issue de la présentation de
son nouvel album à la presse, dans l’auditorium de TF1. Le disque
sortira le 26 octobre et s’intitulera « Nouvelle Page ».
Nouvelle page, après celles que la chanteuse a tournées ces derniers
mois. Changement de maisons de disques : au revoir Universal et son
label Mercury, qui la produisaient depuis sa sortie de Star Academy en
2002. Bye-bye aussi Franck Verron, son manager historique, qui a quitté
le monde de la musique. Désormais, Jenifer s’est associée à Thierry
Saïd, compagnon de route de M. Pokora depuis plusieurs années, qui
produit la chanteuse avec TF1 Musique, le label de la Une.
Beaucoup de changements et beaucoup d’émotions pour l’artiste de 35 ans,
qui revient de loin. Un dernier album en date, « Paradis secret »,
certes séduisant, mais vendu à seulement quelques dizaines de milliers
d’exemplaires, et une tournée interrompue après un terrible accident de
la route dans lequel a été impliqué son van et qui a fait deux morts, en
mars 2017, sur l’autoroute du Nord.
Christophe Maé lui a composé deux chansons
« Elle a retrouvé le goût de chanter, de renouer le lien avec son public
», souligne en introduction son nouveau manager, Thierry Saïd. Et ça
s’entend à l’écoute des 7 titres dévoilés. À commencer par « Notre
Idylle », premier single disponible mercredi, belle promesse pop
dansante dont le refrain reste instantanément en tête. Bon signe.
Jenifer a retrouvé le sourire, a testé « près de 70 chansons », s’est
entourée de nouveaux compositeurs. Comme Christophe Maé, qui signe deux
chansons, « Mystère » et l’excellent « Comme c’est bon ». On y retrouve
la patte du musicien, cette façon de faire swinguer la chanson
française, et les mots de Paul École, déjà parolier de l’interprète d’«
On s’attache » et de Calogero. « Si tu savais comme c’est bon, de
pouvoir te revoir, de pouvoir te parler, de te toucher », balance
Jenifer.Des mots qui résonneront forcément pour son public, après les «
deux dernières années compliquées » qu’a passé la chanteuse comme elle
le dit elle-même dans le film de présentation illustrant les sept
chansons dévoilées ce mardi matin.
On y découvre aussi un duo avec Slimane. L’ex-gagnant de « The Voice »
avait déjà travaillé pour son coach de l’émission, Florent Pagny. Il
compose cette fois pour la chanteuse - qu’il a croisée dans l’émission à
l’époque - « Les choses simples », belle ballade complice. Ainsi,
Jenifer renoue avec des chansons efficaces, formatées sans doute, mais
plus proche du public qui a fait son triomphe pendant les premières
années de sa carrière.
«Je peux enfin partager cet album»
Elle n’en oublie pas pour autant l’émotion, comme dans « Nostalgique
d’hier », cosignée par Tristan Salvati et Yohann Malory, deux de ses
principaux collaborateurs du disque, qui ont aussi écrit « Encore et
encore », hommage à son oncle disparu. « Je m’accroche à la vie quand le
destin m’abîme. Au milieu de ce monde qui prend feu », chante-elle sur
le fil. « Je ne voulais pas faire l’impasse sur certaines douleurs,
quitte à appuyer là où ça fait mal », explique-t-elle.
Mais Jenifer va bien, comme elle nous l’a confié dans un grand sourire
après cette écoute et ses larmes. « C’est comme une pression que je
lâche, a-t-elle expliqué. Je peux enfin partager cet album. » Elle le
défendra sur scène à partir de mars 2019, à travers deux tournées, l’une
de petits théâtres et l’autre de grandes salles, dont la Seine Musicale
à Boulogne le 18 mai, entourée d’un groupe 100 % féminin.
La
Voix Du Nord du 04/08/2018 -
Laurène va accompagner la chanteuse Jenifer sur sa prochaine tournée
Laurène Vatier a 23 ans et vient de Boussois. En 2019,
cette bassiste accompagnera la chanteuse Jenifer sur sa nouvelle
tournée. Une expérience incroyable pour la jeune musicienne, qui a
décidé de vivre de sa passion.
L’année 2019 s’annonce d’ors et déjà chargée pour Laurène Vatier. Fin
juin, cette Beuxéidienne de 23 ans a appris qu’elle participerait à la
tournée de Jenifer en 2019, en tant que bassiste. Musicienne depuis
l’âge de 12 ans, la jeune fille a d’abord commencé par la guitare, en
autodidacte. Puis elle a découvert la basse à l’association des Nuits
secrètes, où elle prenait des cours. « Il y avait des ateliers sous
forme de groupe. C’est là que j’ai eu un vrai coup de cœur pour
l’instrument », explique Laurène.
Après une formation d’éducatrice spécialisée à Maubeuge, la musicienne
s’est décidée à étudier pleinement sa passion, en s’inscrivant à l’École
de Formation aux Métiers de la Musique de Tourcoing, dont elle est
sortie diplômée en 2017. « Je ne faisais que de la musique, tout le
temps. Je me suis dit que ce serait le plus grand regret de ma vie si je
ne le faisais pas. » Le pas franchi, elle vit désormais de son art, et
accompagne désormais cinq artistes, français, belges et néerlandais. Et
bientôt une sixième donc, en la personne de Jenifer, qu’elle suivra sur
sa tournée Proche et intime.
« Là, ça va être grand »
« Quand je l’ai vue la première fois, ça m’a rappelé mon enfance. »
Lauréate de la première Star Academy, en 2002, la chanteuse française a
l’une des carrières les plus solides parmi tous ceux qui sont sortis de
ces télécrochets. « Là, ça va être grand. Je fais des belles scènes
déjà, mais là on passe à un autre stade. » Une tournée qui va lui
demander beaucoup de travail et de préparation, qui commencera dès
septembre. « Je suis hyper impatiente, je vais rencontrer des gens
incroyables, sourit-elle, emballée. C’est gratifiant de participer à
cette aventure. »
Alors forcément, la première rencontre avec Jenifer a été un peu «
déroutante ». Impressionnée, sans doute. « Elle est beaucoup dans
l’échange. Jenifer est très communicative. Et avec les autres
musiciennes, il y a de belles énergies. Ça se connecte vite et très
bien. » D’ici 2019, Laurène ne chômera pas, et continuera à accompagner
les cinq artistes avec lesquels elle travaille, comme Ali Danel, qui
sortira bientôt un album. Mais hors de question pour la bassiste de
faire une différence entre tout ce monde, elle se donnera à fond.
NRJ du 03/07/2018 -
Jenifer partage une vidéo pour annoncer sa double
tournée
Le
JSL du 01/07/2018 -
Jenifer "Ca fait du bien de retomber en enfance
https://twitter.com/Justcyril/status/1013360406163845120
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