La
Provence du 12/11/2017 - La chanteuse Jenifer a
tourné son premier téléfilm à Marignane
Communiqué
de Jenifer du 20/10/2017
Source
: Instagram
Officiel de Jenifer
TF1.fr
du 17 octobre 2017 - Jenifer héroïne d'une fiction
pour TF1 !
Communiqué
de Jenifer du 10/07/2017
Source
: Instagram
Officiel de Jenifer
Communiqué
de Franck Veron du 03/07/2017
Source
: Facebook de Franck Veron
Communiqué
de Jenifer du 26/04/2017
Source
: Facebook
Officiel de Jenifer
Communiqué
de Jenifer sur son facebook officiel
le 26/04/2017
à Lire ici >>
Communiqué
de Jenifer du 08/03/2017
Source
: Facebook
Officiel de Jenifer
La
DH.be du 06/03/2017
- Le
paradis belge de Jenifer
La
chanteuse, toute en sensualité et énergie, à fait
vivre un beau moment au Cirque royal.
Son
Paradis secret (titre de son excellent, peut-être
le meilleur, dernier album) , Jenifer l'a partagé,
pas timide du tout, dimanche soir, sur la scène
du Cirque royal. Un moment que la belle se réjouissait
de vivre, comme elle nous le confiait dans nos colonnes
samedi. En sortant de scène, galvanisée par la foule
et très émue à en entendre ses derniers mots au
public, cette "amoureuse de Bruxelles"
n'a certainement pas regretté le voyage. Dans ses
valises, un répertoire tellement riche de tubes
(inoubliable Au soleil et autres Je danse, Si c'est
une île ou encore Donne-moi le temps) qu'on en aurait
presque oublié certains.
Jenifer
joue sur scène l'intégralité de son personnel Paradis
secret, aux accents funky-soul classieux inspirés
des années 70 (superbe Tout devient possible en
rappel), et se déhanche, mini short - waw quelles
jambes! - et chemise ample, avec sensualité et énergie.
La petite Jen de la Star Ac', sexy sans en faire
trop, la voix bien en place, a vraiment grandi,
musicalement (avec Da Silva sur les récents titres)
...même si son J'attends l'amour retentit toujours
avec autant de force, 16 ans plus tard!
L'Aisnes
Nouvelle du 05/03/2017
- Le
public du Splendid conquis par Jenifer et son Paradis
secret
Samedi,
sur la scène du Splendid, Jenifer a interprété,
entre autres, plusieurs chansons de son nouvel album,
Paradis secret, qu’elle a interprété sur scène samedi
au Splendid.
Accompagnée
de son orchestre, Jenifer a poussé sa voix à l’extrême,
ce qui a transporté le public du Splendid. « Nous
avons passé un agréable moment en famille, je ne
m’attendais pas à ça » souligne Guillaume, la quarantaine.
Quant à Anissa, 11 ans, c’est une fan absolue :
« Je l’adore, c’est la meilleure. »
«
Une artiste très naturelle, proche de son public
»
Paradis
secret laisse de côté l’électro pour revenir à l’organique
et au son pop-rock que Jenifer adore partager avec
le compositeur Da Silva depuis cinq années.
Régulièrement,
le public était invité par la chanteuse à se lever
ou s’approcher de la scène. Pour Roger, 65 ans,
« c’est une artiste très naturelle, proche de son
public et pleine d’entrain. Mes petits-enfants et
moi-même avons adoré. »
Ce
dernier album met l’accent sur la mélodie (facile
à mémoriser pour la plupart des chansons), sur l’arrangement
(souvent orchestral, avec de nombreux instruments)
ainsi que sur la voix et la personnalité de la chanteuse
La
DH.be du 04/03/2017
- Jenifer
: "Je suis amoureuse de Bruxelles"
La
belle Jen revient chez nous sur scène. C’est peut-être
la Belgique, son Paradis secret… Interview exclusive
Entre
Jenifer et la Belgique, c’est une grande histoire
d’amour. Et ce n’est pas dit avec légèreté ou une
quelconque flatterie. "On a un lien à jamais
avec la Belgique ! Je suis amoureuse de Bruxelles,
inconditionnellement, s’enthousiasme Jenifer, au
bout de fil, à quelques heures de fouler une nouvelle
fois le sol belge. J’adore retourner à l’ICP (le
fameux studio d’Ixelles où elle a concoté son dernier
- et excellent - album, Paradis secret, NdlR) dès
que j’en ai l’occasion. Le luxe absolu, nous glisse-t-elle
encore, c’est de pouvoir jouer au Cirque royal !"
La chanteuse y sera ce dimanche. Et y retrouvera
aussi ses "amies comédiennes belges" (Tania
Garbarski et Stéphanie Crayencour, avec lesquelles
elle a tourné le film Faut pas lui dire !, NdlR)
. "C’est génial, elles vont venir me voir en
concert !"
Si
le travail amène beaucoup Jenifer par chez nous,
elle avoue passer aussi des week-ends "pour
le plaisir à Bruxelles. Pour voir des amis, chiner.
J’aime bien le quartier du Jeu de Balles, les friperies,
les brocantes. Ça fait quelques années maintenant
! Oui, oui, je commence à bien connaître".
Sa voix est douce, gaie. Le bonheur de remonter
sur scène est là, après 15 ans de carrière et avec
un trac des premiers jours. Même pis. "Plus
j’avance, plus je l’ai ! Rien n’est jamais acquis
finalement. Quand on attaque une tournée, on a une
certaine appréhension, une grande excitation. J’ai
une super-équipe qui me porte chaque jour… Ça m’aide
à vaincre ce fameux trac." Etre entourée par
une équipe de confiance (notamment Manu Da Silva
et Frédéric Fortuny), c’est essentiel pour elle.
Avant d’entrer en scène, Jen tient à "s’isoler
le moins possible. Et prendre un peu de bon temps
avec mon entourage", nous dit-elle même.
Mais
si la belle a l’esprit d’équipe, elle aime aussi
la solitude. "J’ai des moments où je peux être
extrêmement casanière. Faire des balades seule,
c’est un peu mon truc. Mais j’ai besoin de retrouver
les gens aussi. Avoir le choix, c’est le luxe suprême
! […] La n otion de groupe a toujours été présente
chez moi, j’en ai besoin, sinon je ne pourrais pas.
Après, je livre sur scène certains de mes sentiments
les plus profonds, les plus sombres et les plus
gais. C’est une certaine mise à nu quand on monte
sur scène." La petite fiancée de la France
a grandi sous nos yeux, en 15 ans et des tubes à
la pelle. Chers au cœur de Jenifer. "On les
revisite sur scène, sans trahir ce qu’ils étaient
profondément. Je ne les renierai jamais ! Ils font
partie de moi."
Vous
faites aussi du cinéma (le film d’animation, auquel
elle prête sa voix, Tous en scène, enregistre 3
millions d’entrées en France, NdlR). Qu’allez-vous
chercher au cinéma que vous n’avez pas en chantant
?
"Des
personnages loin de ce que je peux être. C’est ça
qui m’aide aussi à être vivante ! C’est très plaisant
de s’abandonner et d’être quelqu’un d’autre. Et
c’est reposant. Psychologiquement, ça fait du bien
de juste se mettre de côté. D’oublier, un moment,
les aléas de nos quotidiens respectifs. C’est un
peu le pouvoir de la musique aussi."
Réfléchissez-vous
en termes de carrière ?
"Non.
Je suis mon instinct. Je ne me projette jamais bien
loin. C’est mieux je pense. C’est ma manière à moi
de me protéger. Et de choisir aussi d’avoir une
vie à côté. C’est tout aussi intéressant !"
(sourire)
Et
si vous n’aviez pas remporté la Star Ac’? Vous êtes-vous
déjà posé cette question ?
"Je
ne sais pas… (rires) peut-être que j’aurais enfilé
des perles dans un magasin, comme j’aimais bien
les travaux manuels, j’aurais fabriqué des bijoux
fantaisie… Je dis n’importe quoi mais c’est un peu
ça l’histoire. J’aurais peut-être chanté dans des
restaurants, ça m’aurait peut-être fatiguée ! J’aurais
peut-être repris les études pour tenter d’être médecin
sans frontière parce que j’aime découvrir de nouveaux
horizons et j’aime les gens, profondément. Me sentir
utile quelque part, en France ou en Belgique. Tiens,
j’aurais peut-être monté mon camion à Bruxelles
pour servir des gaufres fabuleuses ! (sourires)
Je ne sais pas… Mais je n’aurais pas aimé être dans
une routine, j’en aurais eu peur."
Les
Enfoirés : "Jean-Jacques est quand même là"
Quand
Jenifer dit qu’elle aime profondément les gens,
ce n’est pas une phrase en l’air. Marraine de l’association
Le refuge, qui vient en aide aux jeunes victimes
d’homophobie dans leur foyer - "en tant que
maman, juste renier son enfant parce qu’il aime
quelqu’un du même s**e… c’est totalement pathétique
!" -, la chanteuse prend son rôle très à cœur,
mais avec discrétion. "Je sers uniquement de
vitrine, ce sont les bénévoles qui sont à applaudir"
, nous dit-elle. Comme pour les Restos du cœur et
le spectacle annuel des Enfoirés - le dernier a
été diffusé hier soir sur TF1 -, dont Jenifer est
devenue l’une des plus fidèles artistes. "On
bloque ces dates. On arrête 10 jours pour les Restos
du cœur, pour partager avec les gens ce spectacle,
avec un jour et demi de répèt ! (rires) Ici aussi
il y a la notion d’équipe. Véronique Colucci se
démène pour que les restos perdurent. On n’est pas
content que ça existe encore mais en même temps
on est content de se retrouver pour faire un joli
spectacle ! C’est un peu contradictoire mais c’est
ça l’histoire…" Une histoire qui continue sans
Jean-Jacques Goldman. Du moins physiquement, nous
dit Jen : "On le sentait présent. Je pense
qu’il est quand même là, même si c’est dans l’ombre.
C’est comme Coluche, ce sont des piliers. On ne
peut pas faire comme s’ils n’étaient pas là."
L'Aisnes
Nouvelle du 04/03/2017
- Jenifer
poursuit son «moment d’évasion» à Saint-Quentin
Pour
faire découvrir son Paradis secret au public axonais,
Jenifer est de passage au Splendid de Saint-Quentin
samedi soir.
Il
y a quinze ans, la France découvrait Jenifer. Depuis,
l’interprète de « Ma révolution » a multiplié les
expériences : coach d’un radiocrochet, comédienne,
voix pour des films d’animation, etc.
C’est
néanmoins son premier amour, la musique, qui l’amène
à poser ses valises au Splendid de Saint-Quentin,
samedi soir, dans le cadre de sa tournée Paradis
secret, son dernier album.
Comment
vivez-vous ce retour comme simple chanteuse ?
«
Ça faisait trois ans que je n’étais pas remontée
sur scène donc c’est un réel plaisir. C’est de vraies
retrouvailles avec le public. Cette tournée est
l’occasion de retrouver des visages avec lesquels
j’ai grandi, d’en rencontrer des nouveaux, de partager
un moment d’évasion. C’est une chance absolue.
Je
suis la plus heureuse car je peux vivre ces échanges
intenses sur scène, cette magie, en laissant avec
le public de côté les aléas de nos quotidiens. C’est
simple, sincère. Cela fait un bien fou. »
Après
trois semaines de concerts, comment se passe ce
retour sur scène ?
«
Avec le trac. J’ai de plus en plus d’appréhensions.
C’est que j’ai peur de ne pas réussir à faire en
sorte que les gens repartent heureux. Mon but, avec
mes musiciens, c’est le moment d’évasion. J’ai ce
trac de ne pas satisfaire la personne qui a acheté
son billet.
Puis
il y a également une certaine mise à nue quand on
monte sur scène, on raconte des histoires qui nous
tiennent à cœur. C’est un moment de partage sur
des sentiments profonds. J’appréhende toujours un
petit peu. »
À
quoi peut s’attendre le public pour ce concert axonais
en termes de show, de chansons ?
«
J’ai revisité quelques-unes des chansons de mon
ancien répertoire. Ça fait sept albums maintenant
et j’avais envie de piocher dans mes autres registres.
Emmanuel Da Silva et Frédéric Fortuny, qui m’ont
aidé à la composition et aux textes de Paradis secret,
sont avec moi. C’est un réel plaisir de se retrouver
avec des musiciens qui ont participé à l’album,
avec lesquels je l’ai construit et en même temps,
de pouvoir revisiter des anciens titres pour les
faire redécouvrir ou parfois découvrir.
C’est
l’occasion de faire un clin d’œil à tout cela avec
de super bons musiciens et de belles lumières. La
musique est un peu plus pop rock que d’habitude
mais c’est très authentique. Tout le monde est très
concerné par son rôle. Il y a un vrai partage, une
certaine homogénéité dans la salle. »
L’amour
est un thème récurrent dans votre septième album.
C’est cela votre paradis secret ?
«
Oui, c’est mon moteur. J’ai tenté d’avoir des autres
thèmes mais il revient chaque fois sur le tapis.
Quand j’écris des chansons, quand je compose, quand
je parle, quand on étale nos quotidiens avec les
musiciens, c’est souvent le thème le plus fédérateur,
qui revient en permanence.
Dans
la vie de tous les jours, je suis témoin d’histoires,
du récit de proches… l’amour est le thème le plus
récurrent et je me suis dit que j’allais continuer
à partager cela avec le public. »
«
Au fond de moi, il y a des vagues, des tempêtes,
des orages, des folles aventures », ces paroles
de « Sans penser à demain » évoquent-elles que cet
amour est toujours excessif ?
«
Ce n’est pas un hasard. Je suis comme ça. Mais ce
passage évoque également énormément de liberté.
La liberté d’expression, la liberté de vivre et
d’assumer des choix, des doutes, et des costumes
qu’on a envie d’enfiler selon nos humeurs. C’est
tout cela mon Paradis secret. »
Vous
étiez à l’affiche du film « Faut pas lui dire »,
début janvier. Après « Les Francis », votre filmographie
s’étoffe. Doit-on y voir un intérêt particulier
pour la comédie ?
«
La comédie m’intéresse énormément, de plus en plus
j’avoue. Ça m’attire depuis petite. D’ailleurs,
ce n’est pas un hasard si je suis chanteuse. Le
fait de jouer sur scène, avec des costumes, des
textes, des sonorités et des directions musicales
différentes sur mes albums…
Puis
j’ai passé deux tournages hyperintéressants. J’ai
toujours cette soif d’apprendre en permanence, à
travers les nouveaux défis que je me lance. C’est
comme ça que je me suis construit. J’adore la remise
à zéro. »
Quels
sont d’ailleurs vos prochains projets cinématographiques
?
«
Là, rien n’est encore fait. C’est en train de se
concrétiser. Le cinéma c’est un peu aléatoire, enfin
c’est comme la musique. Le temps que le film se
monte, on n’a jamais vraiment de dates. Mais c’est
dans mes projets. Il y aura normalement deux rôles
: l’un plutôt dans la comédie et l’autre dramatique.
»
Jenifer
est à 20 heures au Splendid de Saint-Quentin. Le
concert est complet.
La
Voix Du Nord du 03/03/2017 - Jenifer,
une idole amoureuse qui ne cesse de chanter ses
passions
Révélée
par l’émission « Star Academy » en 2002, Jenifer
n’a rien perdu de son aura délurée. Jeudi 2 mars,
à Sceneo, elle est venue pour satisfaire un public
tout acquis à sa cause. Un exercice dont s’est acquittée
aisément la jeune femme symbole.
Jenifer
à l’aise et naturelle, sur la scène longuenessoise.
Paradis
secret, le septième album de Jenifer, fruit de ses
rencontres, exprime les sentiments d’une artiste
libre qui fait la part belle à l’amour. C’est incontestablement
sa marque de fabrique.
Jeudi
soir, la chanteuse apparaît sur scène dans une tunique
blanche flottante, qui se découpe largement à l’avant,
sur un short noir. Ce qui confère grâce et légèreté
à sa plastique avantageuse. Elle démarre avec Aujourd’hui
pour dire « Je pense encore à toi ». Très à l’aise
et naturelle, elle se déhanche au rythme des Jours
électriques. Les fans ont déjà rejoint les bords
de scène avec des ballons.
Elle
apparaît dans une tunique flottante qui se découpe
largement à l’avant sur un short noir
Après
Lille la veille, elle se dit ravie d’être à Saint-Omer.
« C’est de l’or, comme l’amour qui me dévore » précède
un son de cloche qui annonce son dernier titre,
Paradis secret. Elle balance bien, avec ce passage
: « Dans ton lit, j’ai connu le vertige et la fièvre
» qui sera repris par le public.
Après
un rock dansant, elle évoque son intimité avec la
Corse. Dans cette langue, elle égrène une jolie
mélodie, assise sous un faisceau de lumière orangée.
Elle reprend sa vigueur à la batterie avec Au soleil
et Ma révélation.
Gourmandise
Elle
crie à nouveau son amour, « Je ne veux pas mourir
dans tes yeux ». Pour transmettre son envie de croquer
la vie à belles dents, elle reprend Je danse. Et
pour afficher sa gourmandise, « Au fond de moi,
il y a des hommes ». Elle souhaite revenir à ses
débuts pour annoncer la fin du concert avec Donne
moi le temps.
L’amour,
toujours l’amour
Mais
on la rappelle pour une vingtième chanson tirée
de son dernier album. Une pépite sur fond de musique
space et profonde. « La nuit, je ferme les yeux,
tout devient possible. » Elle ajoutera « ça nous
rend fort d’être amoureux » et pour enfoncer le
clou, J’attends l’amour. C’est d’ailleurs ce qu’elle
souhaite à tous avant de se retirer : l’amour, toujours
l’amour…
Le
Mensuel du 01/03/2017 - Jenifer
en interview
Alors
qu’une quinzaine d’années, dans le registre de l’adolescence,
fait plutôt penser à l’âge ingrat, celle de la jeune
artiste que nous découvrions à l’époque dans la
toute première édition de la Star Academy, rimerait
plutôt avec un état de grâce… Jamais lassée, toujours
aussi curieuse et passionnée, Jenifer – qui a su
ne pas s’enfermer dans un effet de mode – semble
ne céder qu’à ses envies et ses inspirations depuis
ses débuts. De retour sur scène avec les morceaux
de son dernier album Paradis secret, la belle méditerranéenne
chante évidemment l’amour mais en osant le faire
sur tous les tons. Car si l’esthétisme quelque peu
vintage de ce dernier opus rappelle résolument les
années 60 / 70, l’éclectisme musical quant à lui
fait de folk, de pop, de funk, de rock, de soul,
de puissance, de liberté et de tendresse, surprend
et déroute tout autant qu’il séduit par son unité
et la sincérité de sa proposition…
Morgane
Las Dit Peisson : Votre tournée va passer par Nice…
Jenifer
: J’ai toujours un énorme pincement au cœur quand
je viens jouer à Nice parce que c’est là que je
suis née et que j’ai grandi alors ça me rappelle
évidemment énormément de souvenirs d’enfance et
d’adolescence. Et puis, j’ai toute une partie de
ma famille qui va venir au concert et ça aussi,
ça ajoute une saveur toute particulière. Toutes
les dates d’une tournée sont importantes mais ce
serait mentir que de dire que Nice n’a rien de spécial.
On
finit par reconnaître des gens dans la salle après
une quinzaine d’années de carrière ?
On
reconnaît des visages et des sourires à force de
tourner un peu partout en France et sincèrement,
c’est bon de retrouver les gens dans le public,
de voir qu’eux aussi ont grandi, changé, peut-être
un peu vieilli (rires) mais c’est magique également
d’en découvrir de nouveaux ! Avoir pu évoluer avec
une partie d’entre eux, c’est, je crois, la plus
belle des récompenses qu’on pouvait me faire…
L’air
de rien ces 15 ans sont passés très vite…
Le
temps défile c’est impressionnant ! On me le disait
quand j’étais petite et bien sûr, comme tous les
gamins, je ne m’en rendais pas compte mais en grandissant,
j’ai compris ce que ça voulait dire ! (rires) Ça
passe horriblement vite et je crois que ça s’est
accentué avec l’arrivée de mes enfants. Tout va
vite, la vie va vite et certainement encore plus
aujourd’hui qu’il y a quelques décennies. C’est
pour ça qu’il faut essayer de comprendre l’importance
de prendre le temps de vivre et d’apprécier même
les plus petites choses surtout dans ce monde qui
va si mal… Personnellement, je sais que je suis
une privilégiée et que j’ai une chance incroyable
de pouvoir vivre de ma passion, alors je savoure
chaque seconde qui passe.
15
années d’une carrière bien remplie…
Oui
je n’aurais jamais osé imaginer tout ça il y a 15
ans ! (rires) J’ai vécu plein d’aventures complètement
dingues, fait énormément de découvertes dans la
musique et dans la comédie aussi. Je me suis toujours
construite en fonction des rencontres que j’ai pu
faire et c’est ça qui m’a aidé à grandir, à aller
au bout de mes idées et de mes envies, voire même
bien plus loin… Tous ces gens que j’ai croisés sur
ma route m’ont donné cette chance là. Sans eux,
je ne serais pas grand chose et sans le public,
je ne serais rien du tout, j’en ai vraiment conscience.
Ces personnes qui ont jalonné ces 15 années de vie
m’ont vraiment aidée à grandir et surtout à me trouver…
15
ans en étant connue mais vous avez chanté quasiment
dès la naissance ! À 10 ans, vous précédiez C. Jérôme
sur scène ?
Honnêtement,
c’était une première partie de première partie !
(rires) Vous savez en Corse, dans mon village, tout
le monde se connait et je crois que j’amusais les
adultes quand je tournais autour des musiciens lors
des bals pour essayer de chanter avec eux ! (rires)
Il se trouve que C. Jérôme est venu se produire
au village – ce qui était un évènement – alors j’ai
tenté ma chance en demandant la permission à Ange
– le patron – et il m’a laissée chanter avant la
première partie. Ce soir là, j’ai eu un trac monstre
car il y avait trop de potes et de famille, c’était
terrifiant ! Enfant, je ne chantais pas pour partager
quelque chose mais juste égoïstement, pour mon plaisir
à moi – ce qui est finalement normal quand on est
petit – mais ma famille m’a un peu poussée à suivre
cette voie car elle savait que même si ça se passsait
bien à l’école, je m’y ennuyais profondément !
Comment
arriver à vaincre ce trac chaque soir ?
Je
crois qu’on arrive, non pas à le vaincre, mais à
le supporter avant de monter sur scène car on sait
pertinemment qu’une fois qu’on y sera, ce sera magique
! Quand j’y suis, je me sens portée car je ne m’y
sens jamais seule grâce à mes musiciens, aux techniciens
et au public bien sûr qui, comme moi, a besoin d’évasion.
J’ai la sensation qu’à chaque concert, ça nous permet
de créer une bulle unique, rien qu’à nous, le temps
d’une soirée. Je sais que je ne me suis pas trompée
de voie car, bien que ça fasse ça depuis des années,
j’ai toujours le cœur qui bat la chamade ! Je suis
continuellement excitée à l’idée de pouvoir échanger
avec le public et qu’on s’offre, ensemble, un véritable
moment de distraction. C’est, je crois aujourd’hui,
ce côté-là qui me plait le plus quand je suis sur
scène… M’éclater en musique, oublier et faire oublier
tous les aléas du quotidien, c’est fantastique !
Quels que soient les soucis, qu’ils soient petits
ou gros, on est tous là pour la même chose et c’est
ce lien là, super fort, qui permet de faire abstraction
de tout le reste. Je m’aperçois au fil des années,
que j’ai vraiment besoin de ces rapports humains
car même si j’ai évidemment besoin de me préparer
avant de monter sur scène, j’évite soigneusement
de m’isoler tant pour me rassurer que pour éviter
de prendre tout ça trop au sérieux…
Faire
les choses sérieusement sans se prendre au sérieux…
Absolument,
c’est à mes yeux quelque chose de primordial. Je
ne veux absolument pas intellectualiser la scène
car même si ça exige un gros travail de préparation,
il est essentiel qu’il y reste quelque chose d’instinctif.
Comme dans la création d’ailleurs… Que ce soit dans
les phases d’écriture ou de composition, il faut
travailler avec sincérité même quand parfois ça
fait mal de livrer ses mots et ses sentiments les
plus personnels. C’est en étant spontané et honnête
que l’on peut espérer toucher les gens, créer quelque
chose de fédérateur et ainsi, ne plus être centré
sur soi.
Aller
sur scène, c’est assumer tout ce que l’on a écrit
en se mettant complètement à nu…
C’est
exactement ça et c’est ce qui est le plus fascinant
dans ce métier car en passant de l’ombre d’un studio
à l’exposition de la scène, on dévoile nos pensées
les plus secrètes. Le fond reste toujours intime
et c’est « l’habillage musical » qui, en changeant
régulièrement, permet de me livrer plus facilement.
J’ai eu des sonorités très différentes sur chacun
de mes albums parce que je suis très curieuse et
épicurienne dans ma vie de tous les jours et c’est
vrai que quand je me retrouve sur scène, c’est un
peu plus facile d’enfiler un costume différent à
chaque fois pour ne pas avoir trop l’impression
de tout dire de moi…
Des
créations intimes mais pas solitaires…
En
effet, je n’ai pas fait mon album Paradis secret
toute seule, je l’ai conçu avec Frédéric Fortuny
et Emmanuel Da Silva, un ami qui m’accompagne également
sur scène. Je l’admire et l’aime énormément alors
c’est extraordinaire pour moi de l’avoir à mes côtés.
Tous les musiciens qui sont sur la tournée sont
d’ailleurs ceux qui ont joué sur l’album et c’était
important pour moi. qu’ils aient vraiment de la
place. On a fait de la musique ensemble pendant
un an et demi et, en partant ensemble sur les routes,
on retrouve réellement une dynamique de groupe,
c’est quelque chose de magnifique !
Bien
que la communication se fasse sur un seul nom, il
y a toute une équipe…
Exactement
! Avec moi, j’ai des super musiciens, des rockeurs
qui ont tourné avec Johnny Halliday alors c’est
le confort absolu ! J’en ai toujours eu de très
bons mais ceux-là ayant participé à l’élaboration
de l’album, ils se sentent encore plus concernés
par ce qu’on donne au public chaque soir et c’est
génial ! Avant d’enregistrer, on leur a envoyé des
maquettes et sincèrement, ils avaient le choix d’accepter
comme de refuser car ils ne courent pas après le
cachet alors les avoir eu sur l’album – et désormais
sur la tournée – prouve qu’ils avaient envie de
s’investir autant que moi…
Paradis
secret sonne très sixties, seventies et est d’une
très grande richesse instrumentale avec des synthés,
des cordes, des cuivres bien que la voix soit beaucoup
plus présente et nuancée…
C’est
vrai que je me suis énormément amusée avec ma voix
! On a commencé à faire l’album dans une chambre
comme des adolescents, sans aucun calcul. Et puis,
surtout, je ne voulais pas faire un album « de plus
», j’avais juiste envie de proposer des choses…
On l’a conçu très naturellement, presque sans se
rendre compte que ça allait devenir un disque comme
on l’aurait fait avec un premier. Frédéric et Emmanuel
m’ont énormément encouragée à laisser de l’espace
aux mots et à chanter comme je le sentais en m’adaptant
à la musique qu’il y avait autour de moi. Paradis
secret m’a réellement permis de chanter différemment
et de façon extrêmement malléable. Je n’avais jamais
chanté comme ça auparavant…
La
voix est mise en valeur mais ne « bouffe » pas la
musique…
C’était
très important pour moi. Dès le départ, on était
tout le temps derrière le mixeur, on voulait que
rien ne soit aseptisé, que tout soit perceptible
et surtout que tous les participants – dont la chanteuse
– aient leur place. Je n’avais pas envie de me mettre
plus en avant, l’essentiel était qu’il y ait vraiment
un équilibre, une homogénéité. C’est un beau compliment
que vous me faites, ça me fait vraiment plaisir
car c’est réellement dans cet esprit que Paradis
secret est né…
Paradis
secret parle toujours d’amour mais pas comme avant
et pas non plus comme les autres…
Je
crois que c’est le thème inépuisable par excellence
et pour me renouveler, je n’ai eu finalement qu’à
chercher l’inspiration dans mes propres expériences,
dans celles vécues par mes amis ou dans mon imaginaire.
J’adore écouter les histoires des gens et automatiquement,
elles finissent par m’inspirer. Et puis, l’âge aussi
joue un rôle important dans l’écriture… On n’a pas
les mêmes pensées ni les mêmes aspirations qu’à
19 ans. On grandit, on mûrit, on comprend les choses
différemment alors ça permet de ne pas se répéter
au fil des années.
Il
y a une unité un peu vintage dans l’album bien que
musicalement, Mourir dans tes yeux et Aujourd’hui
n’aient rien à voir…
Il
y a, dans cet album, tout l’éclectisme que peut
proposer la pop avec du rock, de la folk, de la
soul, un peu de funk et de disco et, effectivement,
un esthétisme des années 60, 70. Je tenais énormément
autant à cette unité qu’à cette variété et ça n’aurait
pas été possible si mon équipe n’avait pas entendu
mes désirs et mes idées…
Et
il y a une richesse et une liberté vocale…
Oui
je crois que j’assume davantage ma voix et mes choix
quitte à prendre des risques. J’en ai pris un dans
cet album car il va à l’encontre du style actuel.
C’est toujours délicat quand on s’attaque à ce genre
d’esthétisme mais je ne voulais aucune limite ni
de son ni de style. Il fallait que j’aille là-dedans
pour pouvoir assumer à 100% mon projet et c’est
ce que j’ai fait. Quitte à peut-être vendre moins
de disques… Mais je tenais à être honnête et intègre
avec ce que je proposais.
Dans
tous les cas, la vente de disques aujourd’hui n’est
plus réellement le témoin d’une réussite…
Oui
il y a maintenant une facilité d’accès à la musique
qui est – pour ceux qui ont connu autre chose –
aussi perturbante qu’extraordinaire. Moi-même j’ai
des abonnements sur les plateformes de téléchargement
légal pour pouvoir découvrir plein d’artistes en
tout genre mais même si ça propose une immense ouverture
sur la création, je trouve ça malheureux de voir
mourir le disque… J’adore l’objet en soi, j’adore
acheter des albums et je ne dois pas être la seule
puisque l’on commence à revoir des vinyles ! Et
malgré ça, on vient d’apprendre que la Fnac n’allait
plus vendre de disques en magasin… Cette nouvelle
m’a vraiment choquée…
Sur
Paradis secret, il y a un très joli morceau en corse,
Un surrisu hè natu…
C’est
une très belle chanson d’amour écrite par Jean-Philippe
Martini. C’est un ami à moi qui chante dans le groupe
corse Voce Ventu dont je suis absolument fan ! (rires)
Il compose et joue merveilleusement bien de la guitare
et un jour, j’ai entendu cette chanson alors je
lui ai demandé s’il n’avait pas envie de me l’offrir…
(rires) On a fait jouer les cordes par Bruno Bertoli
qui est un chef d’orchestre extraordinaire. Ce titre
c’est mon clin d’œil à la Corse. Je ne l’avais encore
jamais fait alors que, tout comme Nice, cette île
est mon berceau et mon refuge.
L’album
vous a obligée à mettre The Voice un peu de côté…
J’aurais
fait les choses à moitié si j’avais continué The
Voice sur cette nouvelle saison et ce n’est pas
dans mon habitude ou pire, je l’aurais fait d’une
manière très mécanique et franchement, je respecte
trop les participants et les téléspectateurs pour
prendre ça à la légère. J’ai beau aimer plein de
choses, il arrive des moments où il faut faire des
choix. J’avais besoin de temps pour la tournée et
la promo du film Faut pas lui dire mais surtout
pour mes enfants.
The
Voice permet de « nourrir » les jeunes participants
mais pas seulement…
C’est
vrai, c’est une expérience géniale à vivre car quand
on est derrière eux et qu’on leur propose des titres,
qu’on les aide à s’épanouir et à approfondir ce
qu’ils font et ce qu’ils sont, qu’on les porte et
qu’on les accompagne jusqu’au bout, c’est peut-être
une chance pour eux mais il faut reconnaître que
c’en est une pour nous aussi, les « coachs ». C’est
réellement quelque chose dont on ressort grandi…
Vous
ne cessez de travailler votre voix au point d’avoir
fait de la voxographie pour Tous en scène…
C’est
une pure merveille à faire ! J’avais déjà eu l’occasion
de prêter ma voix à Maya et pour le coup, c’était
un vrai défi car pour lui donner une toute petite
voix aiguë, il a fallu que je fasse appel à mes
talents de comédienne ! (rires) Pour Tous en scène,
ça s’est passé sur deux jours – autant dire que
ça a été intense – et je me suis beaucoup amusée.
C’est un régal de doubler des dessins animés car
ça fait appel au jeu d’acteur, à la justesse de
la voix, à la réactivité mais aussi à notre âme
d’enfant. Et puis, on apprend énormément en même
temps..
Du
coup on joue aussi physiquement ?
Oui
on joue, c’est ce qui est dingue ! On ne peut pas
vraiment s’empêcher d’avoir une certaine gestuelle
si on veut que la voix soit crédible. Quand on arrive
en studio, on a une barre, un casque, un micro,
un grand écran cinéma face à nous avec les dessins
animés et on doit être synchro avec le texte qui
défile. Ce n’est pas le plus évident, c’est un coup
à prendre, mais j’ai eu la chance d’avoir énormément
de liberté. À la lecture, j’ai trouvé que des mots
ne collaient pas et j’ai pu proposer des petites
retouches. Il y a eu une vraie notion d’équipe et
ça a été un moment très plaisant.
Et
au cinéma, on vous a retrouvée dans Faut pas lui
dire parmi les têtes d’affiche…
Ça
aussi, ça a été génial, ça a été une très belle
aventure humaine. J’ai rencontré des nanas qui sont
des amies aujourd’hui… C’est le premier long-métrage
de Solange Cicurel qui est une femme très brillante,
une avocate qui défend le droit des femmes et qui
est criblée de talent ! Quand elle a songé à moi
pour son personnage, je l’ai rencontrée et j’ai
complètement craqué sur le personnage ! J’ai ensuite
fait la découverte de Camille Chamoux et Tania Garbarsky
avec qui je me suis très bien entendue dès la première
lecture. Même si on a beaucoup bossé, on s’est marrées
pendant un mois et demi de tournage au point d’être
contentes de se lever à 6 heures du matin ! Ça ne
m’était jamais arrivé ! (rires)
Et
désormais il y a la tournée qui a débuté il y a
quelques jours…
Elle
a commencé à Montpellier et dès la première semaine,
ça a été intense ! Ça ne fait que monter, prendre
de l’ampleur et de la force, j’en suis ravie ! J’appréhendais
un peu car ça faisait trois ans que je n’étais pas
remontée sur une scène, j’étais ensevelie de doutes,
j’avais un peu peur du « qu’en dira t-on » mais
maintenant que ça s’est super bien passé, je n’ai
plus qu’une envie : continuer ! (rires)
©
Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson
Midi
Libre du 14/02/2017 - Jenifer
réussit son retour sur scène à Montpellier
Femina.ch du 12/02/2017 - Jenifer,
de la «Star Ac’» à «The Voice Kids»
Quelles
figures ont inspiré Jenifer, qui vient chanter à
Lausanne cette semaine ? Sa famille, parce qu’elle
lui a inoculé le virus de la chanson. mais aussi
l’équipe de la «Star Academy», Coluche, Simone Veil
ou Romy Schneider…
Janvier
2002. A l’issue d’une finale de folie, suivie en
direct par 12 millions de téléspectateurs, Jenifer
remporte la première édition de la «Star Academy».
Bouleversée, l’adorable brunette de tout juste 19
ans le sent : sa vie vient de changer.
Janvier
2017. Toujours adorable (sauf avec les paparazzi
qui la harcèlent), toujours brunette, Jenifer est
devenue une star. Une artiste hyper-active qui,
en plus d’être «une maman présente» pour ses deux
fils de 13 et 2 ans, jongle entre les tournées,
les albums, le cinéma et son rôle de coach dans
des télé-crochets. Elle en est très heureuse, évidemment.
Mais ne se prend pas la tête pour autant. «Une question
d’éducation», s’amuse la jeune femme, qui doit l’orthographe
de son prénom à sa tante, «parce qu’avec un seul
'n' ça fait sept lettres et que ce chiffre porte
chance !»
Avec
naturel, la belle Corse au tempérament de feu marche
maintenant sur le fil du temps. Evoque cette gamine
heureuse qui pousse au soleil de Nice et se voit
déjà en haut de l’affiche – bercée par le rêve de
vivre pour, par et de sa passion : la chanson. «Je
ne me souviens pas avoir voulu autre chose que ça»,
note Jenifer. Etonnant ? Pas vraiment.
Parce
que, chez les Dadouche-Bartoli, la musique est une
affaire de famille : d’un côté, son père. Collectionneur
de vinyles, fou de Stevie Wonder, d'Aretha Franklin
ou de James Brown, il lui donne le goût de la soul
et du R&B. De l’autre, sa mère. Chanteuse d’orchestre,
elle répète «tout le temps ses morceaux, issus du
répertoire français» et, pour le coup, lui transmet
l’amour des mots. Et puis, pour compléter le tableau,
sa grand-mère, qui la nourrit de flamenco et de
chants traditionnels corses. «La musique, c’était
notre moyen de partager et de communiquer. Il était
donc logique que je veuille en faire !» Certes.
Mais de là à monter sur scène pour pousser la chansonnette
à l’âge de 10 ans ou à se produire dans des pianos-bars
à 14 ans, à l’insu de papa-maman… Jenifer rit :
«C’est vrai, j’ai profité de la naïveté de ma mère
pour accompagner de temps en temps un copain qui
jouait du piano. Ça me faisait tellement plaisir
qu’il m’arrivait même de chanter gracieusement !»
Un
horizon qui s’élargit
Pour
le coup, à 15 ans, persuadée que sa vie tient à
un fil de micro, Jenifer tente l’aventure «Graines
de Stars», sur M6. Elle atteint la finale et, un
an plus tard, arrête le lycée pour «monter à Paris».
Portée par son désir absolu de chanter et par la
confiance de ses parents, elle vit de petits boulots,
court le cachet et les castings. Et voilà qu’en
2001, à 18 ans, elle est sélectionnée comme élève
de la première édition de la «Star Academy», sur
TF1, avec l’issue que l’on sait. Reconnaissante,
la jeune femme relève : «Cette expérience a été
un formidable tremplin. Participer – et gagner !
– m’a poussée à suivre ma voie et à vivre à fond
ma passion.» La voix douce et posée, elle reprend
: «Je dois aussi à la «Star Ac’» des rencontres
merveilleuses et marquantes.» Ainsi les profs. Dont
le danseur Kamel Ouali, qui l’engage à se «désinhiber
un peu». Ou les musiciens de l’équipe, avec qui
elle apprend à apprivoiser la scène. Ou encore Franck
Véron, l’indéfectible ami et manager qui la soutient,
l’encourage et l’incite à croire en elle-même. «Ils
m’ont inspirée et donné ce dont j’avais besoin à
l’époque. Grâce à eux, j’ai commencé à approfondir
mes idées, à élargir mon horizon. Ils m’ont permis
de me construire.» D’aventure en aventure, de concert
en album et de scène en duo mythique – avec, entre
autres, Johnny Hallyday ou Patrick Bruel – Jenifer
fait ainsi sa révolution. Musicale, bien sûr, mais
aussi personnelle.
Solidaire
et engagée
Parallèlement,
tandis qu’elle s’imprègne des «messages véhiculés
par des personnalités de la trempe de Simone Veil»
– un «modèle absolu !» – Jenifer met sa notoriété
au service d’associations caritatives, dont Les
Enfoirés ou Le Refuge, qui milite contre l’homophobie
et aide les jeunes homosexuels en difficulté: «Coluche
et les Restos du Cœur, Line Renaud et le Sid’Action
ou même Bernadette Chirac et les pièces jaunes me
sont des sources d’inspiration positive. Le monde
va mal, il est important de se montrer solidaire.»
En riant, la bouillonnante jeune femme reprend :
«Cela dit, je n’ai aucun mérite : j’ai été élevée
dans cet esprit et, si je ne le faisais pas, je
me ferais tirer les oreilles par mes parents !»
Quant
à sa carrière, elle la bâtit au gré de ses envies:
«Je n’ai jamais voulu enregistrer mécaniquement,
j’ai besoin de me renouveler. Ce que j’ai pu faire
grâce à certains des musiciens que j’ai croisés.»
Parmi lesquels Marc Lavoine, qui lui écrit «Nos
points communs» ; Matthieu Chedid, qui joue sur
«Touche-moi» et «Lunatique» ; Guillaume Canet, sur
«Nos futurs» ; Maxime Nucci, avec qui elle a son
premier fils en 2003. Ou encore Emmanuel da Silva
et Frédéric Fortuny, ses complices pour l’écriture
et la réalisation de son nouvel album, «Paradis
Secret» : «Emmanuel m’a aidée à redécouvrir les
émotions qui m’ont fait aimer la musique. C’est
pour ça que j’ai revisité les sons pop, rock, soul
et funk des années 60-70.»
«Quant
aux textes, reprend-elle, nous les avons écrits
ensemble : ils tournent autour de l’amour parce
que c’est mon moteur. En l'occurrence, j’avais envie
d’affirmer certains de mes sentiments mais aussi
de jouer avec, de me mettre dans la peau de personnages
et d’enfiler des costumes différents.» Ce qui n’est
pas si surprenant puisque, si elle est chanteuse
avant tout, Jenifer est aussi comédienne : «Je ne
veux absolument pas me comparer à elles, mais des
femmes aussi fortes, écorchées et charismatiques
que l’étaient Romy Schneider, Marilyn Monroe ou
Annie Girardot sont très inspirantes.» De prometteuses
ouvertures sur grand écran pour celle qui dévoile
un peu de son paradis secret ? On le lui souhaite…
Ce
qui la dope Mes enfants, ma famille. Et puis grattouiller
la terre et m’occuper de mes fleurs, chez moi, en
Corse.
Son
don inattendu J’adore dessiner ! Et je fais aussi
très bien la cuisine…
Sur
sa shamelist «La Macarena» ou Las Ketchup, qui sont
super-festives. Et des séries comme «Gossip Girl»
ou «Grey’s Anatomy». En tournée, cette légèreté
me fait du bien.
Son
dernier fou rire Il y a quelques jours, avec Christophe
Willem puis Amel Bent qui nous a rejoints, pendant
un concert des Enfoirés. On a ri comme des fous
un bon quart d’heure!
Son
buzz Tout ce qui touche aux présidentielles françaises
de mai 2017. On a vu ce qui s’est passé aux Etats-Unis:
j’espère que cela va inciter les jeunes et les abstentionnistes
à aller voter !
Sa
news Femme Véronique Colucci, qui continue à porter
la cause de Coluche et se bat pour les «Restos du
Cœur». On préférerait ne pas avoir à s'occuper de
ça, mais tant qu’il y a des gens dans le besoin,
on doit penser à eux !
Son
actu Elle sera le jeudi 16 février 2017 au Métropole,
à Lausanne, dans le cadre de sa tournée «Paradis
Secret». Et le samedi 18 février 2017 sur le plateau
de The Voice Kids 2017, qui débute ce soir-là. Enfin,
elle est à l’affiche de «Faut pas lui dire», de
Solange Cicurel, et du dessin animé «Tous en scène».
La
Tribune De Genève du 02/02/2017 - «J’assume
enfin les multiples facettes de mon caractère»
Pop
- Pour ses 15 ans de carrière, Jenifer vient
à la salle Métropole nous rappeler qu’elle est aussi
chanteuse.
Elle
court, Jenifer (34 ans). A vouloir mener de front
carrière musicale (depuis sa victoire à la Star
Academy en 2002) et rôle de maman (Aaron, 13 ans,
et Joseph, 3 ans), elle ne prend le temps de regarder
en arrière que si on le lui demande. Au bout du
fil, sa voix est joyeuse, chaleureuse. Cela fait
quinze ans qu’elle fait partie du paysage, on a
presque l’impression de parler à une copine. «C’est
drôle, mais ces quinze années, je ne les ai pas
vu passer. En même temps, j’ai fait tellement de
choses et rencontré tellement de gens que j’ai parfois
l’impression d’avoir le double de mon âge! Une chose
est sûre, elles ont été richement remplies et elles
continuent à l’être. Je ne suis jamais rassasiée…»
Elle
repart en tournée pour retrouver ce public nécessaire
à son équilibre, pour lui offrir les dernières chansons
de Paradis secret (sorti en octobre dernier), et
pour partager une fois encore ses vieux tubes. «J’ai
de la chance: mes fans ont accepté de grandir avec
moi, de suivre mon parcours éclectique dont la dernière
étape en date est assez rock ; sur scène, ça bouge
bien ! Je suis quelqu’un d’entier, qui ne sait pas
faire semblant. Je multiplie les mots, les rôles,
les costumes et les personnages, mais en fait, derrière,
c’est toujours moi. J’assume enfin les multiples
facettes de mon caractère.» Les ragots sur ses amants,
sur sa perte de poids et sur ses tenues sexy de
juge de l’émission The Voice, elle s’en libère en
studio et sur scène. «Je ne me pose pas la question
de l’attente des autres. Je suis libre et je pense
que ça plaît: quand je croise des gens dans la rue,
ils viennent vers moi avec tendresse et respect.»
Salle
Métropole, Lausanne Jeudi 16 fév. 20 h Rés: Ticketcorner.
Le
Parisien du 04/01/2017 - "Le Cinéma m'a toujours
attirée"
Merci
pour le Scan Kleo<3
La
Voix Du Nord du 01/01/2017 - Jenifer: «L’amour c’est
mon moteur. Je suis une passionnée, une passionnelle»
Jenifer,
en concert à Lille au théâtre Sébastopol le 1er
mars et à Saint-Omer le 2 mars, vient de sortir
son 7e album, « Paradis Secret », et joue au cinéma
dans la comédie franco-belge « Faut pas lui dire
» (sortie prévue le 4 janvier). De passage à Mona
FM, nous avons rencontré celle qui a été, à 20 ans,
la première gagnante de la Star Ac’, il y a quinze
ans.
–
Avec des albums disques de platine, on peut dire
que vous ne connaissez pas la crise du disque ?
«
Si un peu quand même. Quand je suis sortie de la
Star Academy en janvier 2002, au fur et à mesure
des années, il y a eu de plus en plus de téléchargements
illégaux. Avec ensuite des plateformes de téléchargement
légal. J’ai un peu tout connu. La crise du disque…
80 % de baisse de marché. J’ai côtoyé des gens qui
se sont fait licencier dans les maisons de disques,
à grosses poignées. Ils sont dans la réembauche
maintenant. Ça a l’air d’être un peu plus maîtrisé.
Mais le disque physique, il n’est plus trop… »
–
Parlons-en de ce disque-ci, Paradis Secret…
«
Je ne voulais pas de limite de son ni de style.
Avec l’esthétisme que veut cet album, il est difficile
de l’installer en radio. Mourir dans tes yeux, c’est
un slow avec une ambiance sixties. J’ai voulu avoir
un retour à quelque chose de plus organique, laisser
la place aux musiciens, un peu à ma voix pour raconter
mes histoires. Il y a plusieurs sonorités, un éclectisme
que me permet la pop. Il y a du rock, de la funk,
de la folk, de la pop pure. Je voulais proposer
quelque chose de différent aussi sur scène. »
–
C’est vous qui composez ?
«
Je compose et j’écris sur cet album avec Emmanuel
Da Silva. Une complicité s’est créée. Je ne voulais
pas un album de plus. J’avais besoin de quelqu’un
de confiance pour partager mes sentiments. »
–
Avec « Ma Déclaration », la reprise de chansons
de France Gall, vous aviez eu des soucis ?
«
Ça a été compliqué. J’ai fait les choses très vite,
avec le cœur. Ma maison de disque (Universal) me
propose le projet. J’ai dit «Elle est au courant
?», je savais la tendresse qu’elle avait pour moi.
J’étais confiante. Je me suis contentée d’entendre
ce que j’avais envie d’entendre, j’avais envie de
revisiter tout ce répertoire fabuleux que je connaissais
mal. J’étais en pleine tournée, j’avais du temps
en studio. Je n’ai pas réfléchi assez. J’aurais
préféré que ça se passe autrement. »
–
Pour vous, c’est une année bien pleine : vous êtes
aussi à l’affiche d’un film, « Faut pas lui dire
»…
«
Une comédie romantique tournée en septembre à Bruxelles,
une équipe franco-belge, très belge avec quelques
Francais, c’est le premier long-métrage de Solange
Cicurel, c’est une avocate qui s’occupe du droit
de femmes africaines qui arrivent en France ou en
Belgique. Un film d’amour et d’amitié avec comme
fil conducteur le mensonge : est-ce que plus on
aime plus on ment (sourire). »
–
Et vous qu’en pensez-vous ?
«
Mentir par amour à son propre enfant en lui disant
que son dessin est joli… Je ne peux pas lui dire
«mon amour, il n’est pas très beau ton dessin».
Là oui. Mais je suis plutôt du genre à être très
diplomate et à dire la vérité. Surtout quand j’aime.
Je suis directe. Je dis les choses. Je suis plutôt
honnête.
Je
tourne un autre film en alternance avec la tournée,
mais je ne peux rien dire… Une rencontre en déclenche
une autre. »
–
Un film d’animation américain aussi, « Tous en scène
»…
«
Un dessin animé qui sort le 25 janvier, c’est une
maman cochonne délicieuse, c’est pour les adultes
aussi. La postsynchro j’aime beaucoup, deux jours
en immersion dans le monde des enfants je prends
et reprends (elle avait déjà donné sa voix à Maya
l’abeille). J’ai une soif d’apprendre en permanence.
»
–
La tournée à partir de février va vous mener en
France, Belgique et Suisse. En Israël aussi, comme
la dernière fois ?
«
Je ne sais pas du tout. On fait quelques festivals
l’été. Je verrai si je prolonge ou pas. Je suis
du genre à être gourmande, à proposer quelque chose
d’autre très vite, rebondir sur autre chose. Israël
c’est une terre que je respecte beaucoup, j’y ai
quelques cousins. Je ne suis pas de confession juive,
j’ai des origines juives, par mon papa, j’ai un
gros métissage chez moi. » (sa maman est Corse).
–
La religion ne vous travaille pas spécialement ?
«
J’ai beaucoup de respect pour les religions. J’ai
ma foi à moi, je sens une force au-dessus de moi.
Je ne suis pas du tout pratiquante. »
–
Votre voix, vous la travaillez ?
«
Le meilleur des remèdes, c’est le sommeil et beaucoup
d’eau, et d’essayer de chauffer sa voix avant de
monter sur scène. »
–
Votre participation au jury de The Voice, c’est
fini ?
«
Je ne peux pas me couper en quatre : si j’avais
envie d’être une bonne maman il fallait que je refuse
quelque chose. » (Jenifer a deux fils, Aaron, 12
ans, et Joseph, et 2 ans).
–
Finalement la Star Ac a été déterminante pour vous…
«
Ça a été dingue, ça m’a servi de tremplin, il y
a 15 ans. Après, il y a eu des rencontres qui m’ont
permis d’aller au-delà. J’ai appris à travers les
tournées. Il y a eu ce tourbillon médiatique au
départ auquel je ne m’attendais pas. Ça ne m’a pas
déstabilisée, j’avais encore cette insouciance qu’on
a quand on a 18 ans et ça m’arrangeait bien de l’avoir,
tout en ayant conscience que j’avais 18 ans. »
–
Les assos, les causes à défendre, cela vous tient
à cœur ?
«
C’est très important. Pour les enfants, les Restos
du cœur… Je suis aussi marraine du Refuge qui soutient
les jeunes victimes d’homophobie. Ça ne prend pas
tant de temps que ça, c’est tout à fait conciliable.
Ça fait partie de mon éducation, mes parents sont
comme ça, depuis que je suis toute petite, ils m’ont
inculqué le partage. Quand on est médiatisé et qu’on
peut apporter une lumière sur une asso, on a le
sentiment d’être un peu plus utile. Ça me donne
de la force. De me battre pour les autres, ça me
renforce. »
–
Parlez-nous de la Corse… La chanson « Un Surrisu
Hé Natu » est très belle…
«
La Corse, ce sont mes racines, ma famille, mes amis,
mon équilibre. Cette chanson c’est un ami à moi
qui l’a écrite et composée. Un sourire est né, c’est
une histoire d’amour, un amour un peu déchu, je
suis dans la peau d’un garçon (sourire). Jean-Philippe
Martini, en parallèle de son métier de dépanneur,
chante chez nous dans le groupe Voce Ventu. Je l’ai
entendu lors d’une scène qu’on partageait pour l’asso
la Marie Do (tous ensemble contre le cancer), d’ailleurs
je rentre ce week-end pour chanter pour elle. »
–
Vous avez fait du théâtre aussi…
«
Oui j’ai goûté aux planches, c’était génial. Faut
pas hésiter à se lancer. Surtout je n’avais pas
de gestuelle dans Les Monologues du vagin. On joue
des personnages différents, différentes femmes.
Il y a toute cette complexité, il faut jouer sur
les émotions, c’est parfois extrêmement poignant,
cru, plein de facettes. Une belle aventure au côté
d’Andréa Ferreol, Marie-Christine Barrault, des
compagnes exceptionnelles. »
–
Qu’est-ce qui vous inspire ?
«
Ce peut être des gens dans la rue, une vieille dame
poussant son mari sur son fauteuil… un enfant qui
pleure parce qu’il a fait tomber sa glace, un enfant
mort de rire… des jeunes gens s’embrasser… l’enfer
banalisé dans tous les JT… dans mon entourage, des
couples qui se font, qui se défont, le bonheur ou
des choses plus sombres. »
–
Des artistes aussi ?
«
J’écoute beaucoup de vieilles musiques. J’aime me
mettre de temps en temps du Bob Marley, un bon Stevie
Wonder ou un Otis Redding, Aretha Franklin, de temps
en temps un bon Nirvana, Gainsbourg, Françoise Hardy,
ses anciens clips… Les années 60 -70, c’est l’époque
la plus prolifique, la liberté la plus totale, pour
moi les plus beaux et les meilleurs artistes. Maintenant
il y en a plein, j’écoute Feder, les artistes actuels
mais… il y a de plus en plus de limites, de cases…
Et puis c’étaient des artistes à part entière, ils
partageaient quelque chose de fort, avec des vrais
messages, y en n’a plus assez aujourd’hui, il y
en a mais on ne les met pas assez en avant. Ce n’est
pas les meilleurs artistes qui sont le plus en avant.
»
–
Pour vous c’est l’amour, l’amour toujours…
«
C’est vrai, c’est mon moteur, je suis une passionnée,
une passionnelle. J’ai besoin d’amour. C’est le
thème le plus fédérateur du monde. Quand on fait
de la musique c’est pour échanger, que ça marque
un instant de la vie, que les gens se retrouvent.
Je n’ai pas su aborder autre chose. C’est toujours
l’amour, sous d’autres coutures, avec une plume
différente à chaque fois. Pour moi, c’est inépuisable.
»
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